Culture

4ème Festival du film méditerranéen d’Annaba : Affluence exceptionnelle à la première projection publique du film "Ben M’hidi"

Publié par DK NEWS le 26-04-2024, 14h52 | 4
|

La première projection publique du long-métrage historique "Ben M’hidi", jeudi soir dans le cadre du 4ème Festival du film méditerranéen (24-30 avril), à Annaba, a drainé un public particulièrement nombreux.

La foule considérable constituée de candidats à un billet d’entrée, où l’on pouvait apercevoir des familles par centaines, des jeunes et des personnes âgées, hommes et femmes, se pressaient, plusieurs heures avant la projection, aux abords du théâtre régional Azzedine-Medjoubi pour assister à cette œuvre consacrée à la lutte de l’un des artisans et des déclencheurs de la glorieuse Révolution, le Martyr Larbi Ben M’hidi (1923-1957).

Pendant que la salle était pleine à craquer, les nombreuses personnes qui n’ont pas eu la chance d’entrer, faute de places, sont restées rassemblées sur le parvis du théâtre et les allées de la place de la Révolution, résignés à attendre l’apparition du réalisateur et des acteurs du film pour les accueillir et les saluer.

Le long-métrage "Ben M’hidi", une coproduction entre le ministère de la Culture et des Arts, celui des Moudjahidine et Ayants droit et la société de production algérienne "Les films de la source", met en lumière, durant 1 h 55 mn, le combat de ce héros, symbole de défi, de détermination et de fermeté face au colonisateur.

Le film a été projeté en présence de son réalisateur, Bachir Derraïs, et des acteurs parmi lesquels Khaled Benaïssa qui a joué le rôle principal de cette œuvre cinématographique qui relate la longue lutte du Martyr Larbi Ben M’hidi, depuis son enfance à Douar El Kouahi, près d’Ain M’lila, jusqu’à son exécution, ainsi que les étapes les plus importantes de la glorieuse Révolution.

Le film dépeint le début de la lutte de Ben M’hidi et sa participation, à l’âge de 22 ans, aux manifestations du 8 mai 1945 et son inébranlable conviction, dès sa prime jeunesse, que la lutte armée était la seule voie pour la liberté de l’Algérie et le recouvrement de son indépendance.

Le long-métrage de Derraïs est jalonné de scènes poignantes, dramatiques, notamment les sévices inhumains, œuvre des tortionnaires de l’armée de colonisation, mais qui illustrent également le courage et la vaillance des héros de la lutte armée et leurs sacrifices immenses, jusqu’à l’arrestation de Larbi Ben M’hidi.

Le scénario du film est signé Abdelkarim Bahloul tandis que les différents rôles sont interprétés par plusieurs acteurs dont Mohamed Frimehdi, Fethi Nouri, Samir El Hakim, Lydia Larini et autres, en plus de l’acteur principal campant le personnage de Larbi Ben M’hidi, Khaled Benaïssa.

Le programme spécial de la 4ème édition du film méditerranéen comprend la projection de cinq longs métrages, deux d’Algérie et trois de France, de Syrie et d’Italie.

La deuxième journée de cette édition a également été marquée par le lancement du programme de projection des longs-métrages inscrits en compétition officielle du festival.

Dans ce cadre, deux films inclus dans le concours des longs-métrages ont été projetés, en l’occurrence le film algérien "Frantz Fanon", réalisé par Abdennour Zahzah et "Carmen", réalisé par Valerie Buhagiar, de Malte.

Le long-métrage "Frantz Fanon" a été projeté en présence de l’acteur français d’origine haïtienne Alexandre Desanne, qui a joué le rôle du Dr Fanon, et d’une pléiade de comédiens dont l’acteur algérien Rachid Benallal.

 

"Bank of Targets" inaugure les projections du programme Viva Palestine

 

La projection de films dans le cadre du programme Viva Palestine, prévu lors du 4ème Festival du film méditerranéen, à Annaba, a débuté jeudi avec le documentaire "Bank of Targets" (Banque de cibles) du réalisateur palestinien Rushdi Al-Sarraj, tombé en martyr en octobre dernier dans un bombardement sioniste sur sa maison, à Ghaza.

Ce court-métrage, qui a été suivi par un large public, dont des familles, des jeunes et un grand nombre d’artistes et de cinéastes participant au festival, documente les scènes de destruction causées par les bombardements intensifs sur Ghaza et permet au spectateur de voir et d’écouter des témoignages poignants de douleur et de souffrance des civils innocents sous les bombes de l’entité sioniste.

Il était très difficile pour les spectateurs présents dans la salle du théâtre régional Azzedine-Medjoubi, de suivre, 20 minutes durant, "Bank of Targets", et de supporter l’horreur des images de désolation et la souffrance des Palestiniens dans la bande de Ghaza, surtout celle des enfants blessés, terrorisés et en pleurs.

Le réalisateur, qui a filmé, dans son documentaire, des témoignages vivants, au cœur du désastre, de civils et de journalistes en plein désarroi, mais continuant à exercer leur métier, dont le journaliste Wael Dahdouh, a voulu transmettre des images de destruction au monde entier, documenter les détails de la tragédie vécue par les Palestiniens en mettant l’accent sur les efforts des journalistes pour diffuser des scènes souvent insupportables, témoignant de l’extrême sauvagerie sioniste.

Le programme Viva Palestine, qui constitue un geste de solidarité du festival avec des causes justes, comprend la projection de sept courts métrages réalisés dans les territoires palestiniens, mettant en lumière le cinéma de ce pays blessé mais qui résiste.

Le public pourra ainsi regarder, entre autres productions, "Son of the streets" (Le fils de la rue) de Mohammed Almughanni, "Palestine 87 " de Bilal Al-Khatib et "Mar Mama " de Majdi El-Omari.

La projection des œuvres programmées dans le cadre de Viva Palestine seront entrecoupées de forums pour les jeunes cinéastes participant au festival, avant les projections de longs-métrages programmées dans le cadre de la compétition officielle de cet événement culturel. 

Lancement de la compétition courts-métrages

 

La compétition courts-métrages programmée dans le cadre du 4ème Festival du film méditerranéen d’Annaba a été lancée, jeudi, à la cinémathèque de la ville (CNA) avec la projection de 4 œuvres, a-t-on constaté.

Le lancement de la compétition a été marqué par la présence d’un public nombreux qui a assisté à 4 courts-métrages traitant de plusieurs thèmes de société, dont l’absurdité de la vie, abordée dans le film grec "Hôtel Centaur" de Dimitris et Lino Kafidas, la pauvreté dans le court-métrage égyptien "je cherche 3.000 livres égyptiennes" de Hodaïfa Abdelhalim, le régime autoritaire et ses répercussion sur la famille et les relations humaines, dans le court-métrage albanais "Sheets" de Evi Gjoni.

Le court-métrage algérien "Minus one", de Hamza Chourti, écrivain et réalisateur, également projeté dans le cadre de cette compétition, a suscité beaucoup d’émotion parmi les spectateurs car traitant d’un sujet d’actualité brûlante, à savoir le phénomène des "harraga" qui a pris de l’ampleur même dans les rangs des jeunes universitaires et intellectuels.

Le court métrage algérien qui a traité ce phénomène en profondeur, a été fort par des séquences historiques évoquant la résistance des Moudjahidine et Chouhadas qui n’ont pas abandonné le pays pendant qu’il était sous le joug de la colonisation, et abordant également la relation parents-enfants dans une société en mutation.

La 4ème édition du Festival du film méditerranéen d’Annaba propose une panoplie de 18 courts-métrages en compétition offrant au public autant de diversité et des histoires vraies et captivantes traitant de différents thèmes en rapport avec la société.

Le jury de la compétition court-métrage est présidé par la metteure en scène et comédienne algérienne Rym Takoucht qui a estimé que l’évènement "constitue une opportunité pour promouvoir le cinéma algérien et cultiver davantage l’esprit cinématographique chez le grand public".

Placée sous le signe de l’excellence, la 4ème édition du Festival du film méditerranéen d’Annaba propose une sélection exceptionnelle de films (longs métrages, courts-métrages et documentaires) en plus des films du programme Viva Palestine, de masters-class, de conférences et projections spéciales, entre autres.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.