Les participants à une journée sur «la protection des récoltes céréalières contre les mauvaises herbes et les fléaux», organisée mardi à la chambre de l’agriculture de Biskra, ont appelé à «consolider les connaissances de l’agriculteur pour assurer un traitement phytosanitaire sûr des récoltes». «Le traitement chimique requiert une connaissance des divers pesticides, des doses recommandées et du temps idéal de traitement pour préserver la fertilité du sol», a souligné, Kamel Bensalah, agronome du Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides de Biskra.
Ce traitement chimique réduit les dégâts causés par les insectes, les champignons, les rongeurs, les oiseaux et les mauvaises herbes, a ajouté le même technicien, estimant que la maîtrise par l’agriculteur de cette connaissance technique lui permet de limiter la nocivité de ces pesticides pour les récoltes, l’environnement et la santé publique.
«Les mauvaises herbes peuvent compromettre jusqu’à 40% de la récolte et pour les combattre il faut en connaitre les espèces de ces herbes et les pesticides efficaces», a souligné Abdelkader Sanaa de la station régionale de l’Institut national de protection des végétaux qui a insisté sur le recours à de semences pures et le suivi constant de la récolte.
De son côté, Abdelaziz Kedad, investisseur agricole, a estimé que la céréaliculture à Biskra constitue un «défi» en raison de ses coûts incluant l’irrigation par les eaux souterraines et des conditions climatiques nécessitant un accompagnement technique des instituts compétents et subdivisions agricoles pour surmonter les entraves rencontrées par les agriculteurs. Cette journée a été organisée conjointement par la chambre de l’agriculture, la direction des services agricoles (DSA), les instituts et centres de recherche avec la participation d’établissements bancaires et des assurances ainsi que des céréaliculteurs de la wilaya.