Monde

Tunisie : L'UTICA appelle au dialogue pour régler la crise

Publié par DK NEWS le 17-02-2021, 19h08 | 5
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L'organisation patronale a appelé, dans un communiqué, relayé par l'agence TAP, à faire valoir le "dialogue pour résoudre la crise politique que traverse le pays afin d’éviter le pire et de préserver l’expérience démocratique tunisienne", invitant "toutes les parties politiques à assumer leurs responsabilités avant qu’i ne soit trop tard". 
L’UTICA a également affirmé sa "disposition à contribuer avec les autres organisations nationales et la société civile à trouver des solutions à la crise actuelle, afin de préserver l’intérêt national et de sauver le pays des grands dangers qui le guettent". 
Concernant la Cour constitutionnelle, la première organisation patronale dans le pays a exhorté les parties concernées à assumer leur responsabilité et à la mettre en place le "plus tôt possible". 
Pour l'UTICA, la crise politique actuelle a causé de "grands dégâts au pays, à l’échelle interne et externe, a augmenté le pessimisme des Tunisiens et leurs inquiétudes quant à l’avenir et a aggravé l’incertitude des acteurs économiques et des partenaires étrangers de la Tunisie, au moment où le pays a besoin de signaux forts de confiance et de retour au travail et à la production". 
L'organisation a, en outre, mis en garde contre la "détérioration des principaux indicateurs économiques du pays à l’instar du chômage, lequel a atteint des taux records" outre la "dégradation du climat des affaires déjà impacté par la crise sanitaire et les blocages des sites de production", appelant à réunir tous les moyens pour fournir les vaccins contre le nouveau coronavirus "dans le plus bref des délais". L'UTICA avait fait partie en 2013, du "quartet du dialogue national" aux côtés de l'UGTT, la LTDH et le Conseil de l'Ordre des avocats. 
Ce quartet avait permis à la Tunisie de dépasser la crise politique survenue en 2013 et l'adoption de l'actuelle constitution. 
La veille, le bureau exécutif de l'Union Générale Tunisienne du travail (UGTT) a appelé à résoudre l"'impasse constitutionnelle" liée au dernier remaniement ministériel ayant "compliqué la situation politique" dans le pays, exprimant sa "profonde préoccupation face à l'aggravation de la situation, en particulier après la crise provoquée par le dernier remaniement ministériel et l'impasse constitutionnelle qu'il a provoquée, et ayant affecté les intérêts de l'Etat, et compliqué la situation politique". 
Le 16 janvier, M. Mechichi avait annoncé un nouveau remaniement ministériel qui s'est élargi à onze ministres avec en plus, la suppression d'un ministère et d'un secrétariat d'Etat. 
Mais le président Kais Saïed a déclaré que cette nouvelle liste, -qui avait toutefois obtenu la confiance de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP)-, "n'a pas respecté les dispositions de la Constitution, et que ce changement ministériel "n'a pas été débattu en conseil des ministres". 
Les ministres proposés du gouvernement "Mechichi", ont obtenu la confiance de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). 
Mais ils n'ont à ce jour, pas été reçus par le président pour la prestation de serment, ce qui a poussé Mechichi à recourir au Tribunal administratif lequel a jugé que "seule la Cour constitutionnelle est habilitée à trancher ce genre de litige". 
Lundi, il a démis de leurs fonctions cinq ministres, concernés par le remaniement et chargé cinq autres en exercice (quatre ministres et une secrétaire d'Etat) d'assurer l'intérim de ces départements, en attendant le parachèvement des procédures relatives au remaniement. 
Dans ce sillage, le parti politique "Qalb Tounès" a estimé mardi, par la voie de son porte-parole, Sadok Jebnoun, que la révocation de ces ministres intervient en application de la Constitution et constitue une "concrétisation du principe de séparation des pouvoirs", et "un premier pas dans la bonne direction", en attendant les décisions qui seront prises après "concertations avec les partis de soutien au gouvernement". 
Outre la crise politique, la Tunisie traverse une période difficile liée notamment à la crise économique et à la crise sanitaire provoquée par l'épidémie de Covid-19. 
 

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