Economie

PLFC 2020 : Les décisions prises, en adéquation avec la conjoncture que traverse le pays

Publié par Dknews le 15-05-2020, 15h16 | 43
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Les mesures prises dans le cadre de l’avant projet de loi de finances complémentaire 2020, approuvé, dimanche dernier, par le Gouvernement, sont dictées par la conjoncture économique que traverse le pays sur fond de la poursuite des effets de la propagation de la pandémie du COVID-19 dans le pays et dans bien d'autres pays de par le monde, ont estimé des experts en économie.

Pour ces experts, il faut présenter davantage d’éclaircissements sur les détails et les modalités de mise en œuvre des décisions prises pour les enrichir, en attendant la présentation du texte du projet au Parlement pour débat.

Dans une déclaration à l’APS, l’économiste, Dr. Slimane Nacer a précisé que les décisions prises dans le cadre de l’avant PLFC 2020 sont "ordinaires" et dictées par la situation économique que traverse le pays, se félicitant de la décision de l’annulation du système préférentiel d’importation des kits SKD/CKD pour le montage automobile et l’autorisation des concessionnaires automobiles à importer des véhicules touristiques neufs.

Pour ce qui est du relèvement du taux de prélèvement à la base, de 24 % à 30 %, pour les sociétés étrangères exerçant avec des contrats de prestation de service pour les encourager à ouvrir des bureaux en Algérie, Dr. Nacer a affirmé que cette décision "est très courageuse", car elle incite les investisseurs étrangers à être présent et à investir en permanence en Algérie et à s’engager dans de grands investissements.

Il a fustigé, en outre, l'instabilité de la législation entraînant la réticence des investisseurs étrangers et ce en dépit des détails contenus dans les récentes mesures réglementaires devant inciter davantage l'investissement étranger à l'instar de l’annulation du droit de préemption et son remplacement par l’autorisation préalable des investissements étrangers et l’annulation de l’obligation de leur financement à travers le recours aux financements locaux, outre la révision de la règle 51/49 à l’exception des secteurs stratégiques et des activités d’achat et de vente de produits.

Il a souligné, dans ce sens, que "la stabilité de la législation est un facteur important à même d'attirer les investissements étrangers et d'inciter l'opérateur étranger au lancement de ses investissement".

Concernant l'annulation de l'impôt sur le revenu global (IRG) s'inscrivant dans le cadre du programme du président de la République, M.Slimane Nacer a mis l'accent sur l'impérative détermination de ses mécanismes, ajoutant qu'il ne faudrait pas améliorer la situation d'une catégorie au détriment d'une autre ou que cette décision soit une injustice pour une certaine catégorie de travailleurs ayant un salaire légèrement supérieur à 30.000 Da pour égaler ensuite le salaire des travailleurs ayant un classement ou une catégorie inférieur à la leur. Les experts ont besoin d'explications concernant ce volet de la part des autorités compétentes ayant étudié ce dossier avec précision, a-t-il précisé.

Pour sa part, le docteur en économétrie et ancien membre de la commission des finances et du budget de l'Assemblée Populaire Nationale (APN), Benyahia Boudali, a insisté sur "l'impératif de mettre en place, en pareilles circonstances, un modèle économique prenant en considération les spécificités et les capacités nationales matérielles et humaines et un plan économique à long termes assurant la stabilité législative adéquate à même de mener à bien les projets". Selon M.Boudali, il faut appliquer "un isolement économique" bien étudié basé sur un modèle algérien pur, et en même temps, ouvert sur les investissements étrangers, notamment avec le recul des prix du pétrole en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. Revenant sur les décisions du Cons eil des ministres relatives à l’avant projet de loi de finances complémentaire 2020, M. Boudali a affirmé qu’elles sont "adaptées à la réalité et liées à la situation sanitaire actuelle" qui a impacté la croissance économique mondiale en général.

Le plus important, selon M.Boudali est de "préserver l’élément humain et de réduire les répercussions de la crise sanitaire sur l’économie nationale, et les intérêts relatifs aux solutions proposées pour la pandémie ( ), a-t-il ajouté. Concernant l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens M. Boudali a affirmé que "la question est liée essentiellement à la dépréciation de la valeur du dinar "devant l’euro et le dollar", ajoutant que les mesures prises pour les salaires "ne vont pas améliorer directement le pouvoir d’achat".

Il a mis l’accent sur l’impératif d’ouvrir le champ aux industries moyennes qui ne nécessitent pas de grands investissements ni de grands capitaux, outre l’encouragement de l’investissement étranger. Nous demandons de faire sortir l’Algérie de la dépendance, notamment pour l’alimentation et les médicaments afin d’éviter les chantages étrangers.

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