Monde

Mali: Lancement d'un dialogue national inclusif aujourd’hui

Publié par DK NEWS le 13-12-2019, 17h32 | 5
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Le président malien avait annoncé, le lancement officiel, le 14 décembre, d'un débat national pour dégager les solutions à la crise non seulement sécuritaire, mais multiforme, à laquelle le pays est en proie depuis des années.
Le président Keita à laissé entendre que ce lancement prendrait la forme d'un congrès, invitant «toutes les forces vives de la nation» à prendre part à ce dialogue, «entré dans la dernière ligne droite».
«Nous devrions saisir l'opportunité offerte de la mise à plat, et du diagnostic profond», avait indiqué le président Keïta, expliquant que les conclusions et résolutions issues de ce dialogue seront mises en £uvre par un mécanisme indépendant.
La tenue de ce dialogue permettra aux différents acteurs de faire le diagnostic des causes réelles de la détérioration du climat social, et de proposer des mécanismes appropriés pour la préservation d’une paix sociale durable, renforcer et pérenniser le cadre de dialogue social entre l’Etat et les partenaires sociaux. Les participants se pencheront sur les thématiques : «Politique et institutionnel», «le social et la gouvernance», «Economie et finance», «la gouvernance du foncier et des domaines» ainsi que «l’Education et formation professionnelle».
Ce processus de dialogue a donné lieu à des mois de consultations.
Il est censé mettre les Maliens autour de la table et établir une feuille de route, souligne-t-on à Bamako.

Intenses préparatifs 
 Les préparatifs pour le dialogue national ont été menés à travers les contacts entre les différents acteurs conviés à ces assises dont les groupes politico-militaires du nord, la coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et la plateforme.
La CMA avait affirmé être disposée à prendre part aux travaux du (DNI).
 Dans un communiqué conjoint, la CMA et la Plateforme n’émettent pas d’objection à un «éventuel» retour à cette phase nationale des discussions du dialogue national inclusif, mais par conséquent, «exigent à ce que toute discussion relative à la relecture de l’accord se fasse conformément aux dispositions de l’article 65 qui stipule : «Les dispositions du présent accord et de ses annexes ne peuvent être modifiées qu’avec le consentement express de toutes les parties signataires du présent accord et après avis du comité de suivi».
Pour cela, la CMA et la plateforme ont demandé la création, dans les meilleurs délais, d’un cadre approprié pour discuter sérieusement des modalités de leur participation à ce dialogue inclusif pour lequel sont conviés tous les acteurs.

Nécessité accélérer la mise en oeuvre de l'accord de paix 
L’aggravation de la crise sécuritaire au Mali, mais aussi dans les pays du Sahel, a fait prendre conscience de l’urgence d’accélérer la mise en £uvre de de l’accord de paix et de la réconciliation de 2015 au Mali, issu du processus d'Alger.
L'accord conclu entre le gouvernement et les groupes politico-militaires du nord en mai-juin 2015 à Bamako, et issu du processus d’Alger qui a débute mi-2013, a été, selon certains acteurs, mis à mal à maintes reprises par «la poursuite des violences et un manque de volonté politique, par moments».
Le Conseil de sécurité des Nations-Unies, a appelé à accélération de la mise en £uvre de l’accord de paix au Mali.
Les membres du Conseil ont exprimé «leur profonde préoccupation devant la situation sécuritaire et humanitaire au Sahel» et souligné l’importance d’une mise en £uvre intégrale, effective et inclusive de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali.
Ils ont souligné, que, malgré certains progrès, il restait encore beaucoup à faire pour mettre en £uvre les dispositions clés de l'Accord», exhortant les parties maliennes à accélérer cette mise en £uvre.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait affirmé, dans une déclaration à l'issue d'une rencontre avec le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationalei, Tiébilé Dramé, en octobre dernier, que l'accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, est «le cadre idoine» pour le règlement de la crise dans le nord du Mali.

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