DKNews : Qui est Amine Hachemi ?
Amine Hachemi : Je suis jeune doctorant algérien, arrivé en France en 2009 pour poursuivre ses études de deuxième cycle. Ma première année en France a été très difficile, j'été contraint d'abandonner mes études à cause des nombreuses difficultés que j'ai rencontrées (logement, travail, coût de la vie, etc. ).
Pourquoi vous avez ressenti le besoin de fonder une association ?
Au départ, j'avais créé un groupe Facebook dont le but était de faciliter l'échange entre les étudiants algériens en France, et permettre de partager leurs expériences et échanger sur les sujets qui les préoccupent.
Ce groupe a eu un grand succès et à peine un mois après sa création, ce groupe a atteint 100 membres. Nous nous sommes rencontrés réellement le 19 mai 2012 et c'est lors de cette première rencontre que l'idée de l'association est née. Ce n'était pas une idée personnelle, mais une idée qui est née au sein de ce groupe.
Quelles sont vos principales réalisations ?
Depuis sa création, l'association a œuvré pour plusieurs finalités :
1 : A chaque rentrée, nous organisons des permanences d'accueil des étudiants nouveaux arrivants. En 2013, nous avons organisé 3 permanences et en 2014, 6 permanences durant lesquels on avait accueilli plus d'une trentaine d'étudiants venus s'informer sur leur premières démarches en France. Ces permanences sont chaque année suivies d'une rencontre annuelle d'accueil et d'intégration des nouveaux arrivants.
2. Afin d'accompagner les étudiants et cadres dans leurs démarches durant leur parcours universitaire, nous avons organisé plusieurs ateliers de formation : CV, recherche de stages et des ateliers d'information : changement de statut / droit des Algériens en France. Sur ces deux années nous avons organisés six ateliers.
3. Afin d'aider les compétences algériennes qui souhaitent retourner en Algérie, nous avons conclu un partenariat avec un cabinet conseil en recrutement et formation, le Cabinet ITN avec lequel nous organisons le Forum ITN Emploi Spécial Algérie.
Des entreprises algériennes et multinationales implantées en Algérie viennent à la rencontre des cadres algériens qui souhaitent retourner travailler en Algérie. 3 éditions ont été réalisés, la première en mars 2014 à Paris, la seconde en novembre 2014 à Lyon et la troisième à Paris les 11 et 12 avril 2015.
4. De nombreuses rencontres de networking et rencontres détente ont été organisées depuis la création de l'association. Plus de 300 participants ont été présents à nos différents événements.
5. Une excursion vers Lille et Bruges en août 2014 a également été réalisée avec 20 participants et une ambiance très sympa. Le but était de faire découvrir l'Europe et sa culture aux Algériens.
à quoi sont confrontés nos compatriotes qui veulent s'installer ici pour étudier ou travailler ?
Dès leur arrivée, les étudiants sont confrontés à plusieurs démarches au niveau de l'université et de la préfecture (inscription, demande de titre de séjour, sécurité sociale etc. ) et devant de nombreuses difficultés : dénicher un logement, trouver un job étudiant, et ce des fois avecl'obstacle de la langue et surtout l'adaptation au système universitaire français.
Ces étudiants se posent plusieurs questions et ont besoin d'orientation et d'accompagnement. C'est ce que ECAF essaye de faire à travers les permanences d'accueil et les ateliers qu'on organise chaque année.
Comment les aidez-vous pour le retour au pays ?
L'aide au retour en Algérie est assurée essentiellement à travers le Forum ITN Emploi, où on essaye, en partenariat avec le Cabinet ITN de mettre en contact les jeunes cadres, mais aussi les cadres seniors, avec des entreprises qui recrutent en Algérie. L'aide au retour est concrétisée également a travers les ateliers sur la création d'entreprise en Algérie que nous organisons.
Avez-vous des projets et des partenaires en Algérie ?
Nous collaborons avec Campus France Algérie dans le cadre de l'accueil des nouveaux étudiants. Nous sommes en phase de contact avec des entreprises et des associations en Algérie afin de collaborer et de créer un réel pont reliant l'Algérie aux étudiants et cadres algériens de France.
CEM