Le chef social-démocrate Martin Shultz est «sous pression» pour qu'il accepte une alliance avec la chancelière Angela Merkel dans un nouveau gouvernement afin d'éviter à l'Allemagne l'enlisement dans une grave crise politique, a rapporté la presse allemande ce mercredi.
Depuis sa défaite aux législatives du 24 septembre, le leader du SPD, a, plusieurs reprises, signifié son refus de reconduire un coalition avec la CDU de Mme Merkel, préférant se consacrer à la reconstruction de son parti tout assurant son rôle d'opposant au Bundestag.
Mais, l'échec dimanche des négociations entre la CDU, les Verts et les libéraux pour former un gouvernement, et face à la menace d'élections anticipées, le refus de Martin Schulz est devenu plus controversé.
«Le refus de Schulz de participer à un gouvernement sème le trouble au SPD», titre le quotidien Süddeutsche Zeitung (centre-gauche), «le scepticisme pointe au sein du groupe parlementaire et à la direction du parti : avec son refus strict, le chef du SPD est allé trop loin».
Car en cas d'élections anticipées, certains élus craignent d'être punis par les électeurs pour avoir prolongé la crise politique, explique les observateurs allemands.
M. Schulz, lui, voit est explique que son échec lors des élections législatives en septembre illustre que les Allemands reffusent désormais une nouvelle «grande coalition».
«La résistance à Martin Schulz gagne du terrain au SPD», relève ainsi le quotidien populaire Bild qui affirme qu'une «trentaine de députés remettent en question la stratégie de leur patron du parti».
Le chef de l'Etat allemand, le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier qui veut à tout prix éviter des législatives anticipées, va recevoir M. Schulz jeudi et devrait tenter de le convaincre d'aller négocier avec Mme Merkel.
