Economie

Energies renouvelables: une priorité pour diversifier le mix énergétique en Algérie

Publié par dknews le 24-09-2016, 18h15 | 41
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Le développement des énergies renouvelables, l'un des thèmes retenus par le 15ème Forum international de l'énergie prévu mardi et mercredi à Alger, est placé par l'Algérie au rang de priorité nationale pour préserver ses ressources fossiles et diversifier ses sources de l'électricité.

Le programme national actualisé de développement des énergies renouvelables, adopté en mai 2015 par un Conseil des ministres, prévoit une production d'ici à 2030 de 22 GW d'électricité de sources renouvelables destinée au marché intérieur, en plus de 10 GW supplémentaires à exporter.

Le déploiement à plus grande échelle du photovoltaïque et de l'éolien sera accompagné, à moyen terme, de la production d'énergie à partir du solaire thermique, ainsi que l'intégration de la cogénération, de la biomasse et de la géothermie.

Ainsi, l'énergie de sources renouvelables devrait représenter 27% de la production globale d'électricité en 2030 et le double de la capacité actuelle du parc national de production d'électricité.

Cet objectif permettra une réduction de plus de 9% de la consommation d'énergie fossile à l'horizon 2030.

Pour atteindre les objectifs fixés, le président Abdelaziz Bouteflika avait réaffirmé, en février dernier, l'engagement de l'Etat de poursuivre la mise en œuvre de ce programme en le plaçant au rang de "priorité nationale".

A cet effet, le président Bouteflika avait donné, lors d'un Conseil restreint consacré à la politique nationale dans le domaine du gaz, des directives pour la poursuite et la dynamisation de ce programme.

Pour le Chef de l'Etat, le développement des énergies renouvelables "est à même de prolonger durablement l'indépendance énergétique de notre pays et de générer aussi une dynamique de développement économique dans son sillage".

Grâce à ce programme, il est prévu de réaliser une économie de prés de 300 milliards de m3 de gaz sur la période allant de 2021 à 2030, qui seront orientés vers l'exportation et rapporteront à l'Etat d'importants revenus supplémentaires.

Des investissements de l'ordre de 120 milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre cet objectif.

En outre, jusqu'à 300.000 postes d'emplois directs et indirects devraient être générés à la faveur de la mise en œuvre de ce programme.

En 2015, 14 centrales électriques photovoltaïques totalisant une capacité installée de 268 mégawatts (MW) ont été mises en service dans les Hauts Plateaux et le sud du pays, pour un coût global de 70 milliards de DA, alors que chacune de ces centrales a permis de créer au moins 250 emplois.

Elles s’ajoutent ainsi à l’unité hybride de Hassi R’mel (150 MW) mise en service en 2011, et à la ferme éolienne d’Adrar (10 MW) ainsi qu'à la centrale solaire expérimentale de Ghardaïa (1,1 MW) qui avaient été réceptionnées en juillet 2014.

 

Des conditions géographiques et climatiques très favorables

Le Sud algérien, avec son immense potentiel solaire et éolien,  constitue la principale charnière du programme national de développement des énergies renouvelables sur lequel l'Algérie mise pour diversifier son mix énergétique.

Avec un ensoleillement annuel moyen évalué à 2.000 heures et un territoire composé à 86% de désert saharien, la puissance solaire de l'Algérie est estimée à environ 2.650 KWh/m2/an dans le sud, ce qui correspond à une capacité électrique 8 fois supérieure aux réserves de gaz naturel du pays, et au plus grand champ solaire du monde.

Selon les pronostics, l'Algérie est en mesure de mener à terme ce projet d'envergure pour produire d'ici à 2030 plus d'un tiers des besoins du pays en électricité à partir de sources renouvelables.

Le gouvernement est décidé de diversifier le bouquet énergétique du pays en optant pour l'énergie solaire malgré ses coûts très élevés qui oscillent entre 10 à 12 DA/kilowattheure (kWh) contre 2,5 DA/kWh pour l'électricité produite à partir du gaz.

 

 

 

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