Zohra Drif a évoqué l’Histoire de l’Algérie, Zahia Benarous a soutenu le rôle pluraliste et démocratique de l’information. Toutes deux ont marqué l’enjeu du moment : préserver l’unité de l’Algérie, la protéger des menaces extérieures et des tentatives néocolonialistes d’anciennes puissances qui tentent de reprendre ce que le mouvement de Libération nationale a rendu aux peuples.
Les deux interventions ont créé une atmosphère de recueillement et de profonde émotion ; les dizaines de représentants de presse écrite et audiovisuelles ayant perdu, pendant ces quelques minutes, la confortable position d’observateurs froids et objectifs.
En cette célébration du 8 mars, les invitées de DK News ont remué les cœurs et interpellé les consciences.Cinq femmes algériennes qui ont choisi leur vie dans des circonstances historiques différentes ; des femmes qui ont saisi la gravité du moment, l’opportunité et les chances de pouvoir réaliser leur vocation, leur mission.
En ce sens, ce sont des héroïnes
Zohra Drif est celle de l’Histoire, de la lutte anticoloniale, du sacrifice, de l’acceptation du risque, du danger et des conséquences éventuelles de ses actes.
La jeune étudiante en droit s’est engagée dans la lutte pour la liberté «naturellement», elle a été un soldat conscient et responsable, une fidayia d’un sang-froid remarquable.
Par ses origines sociales, par son enracinement dans l’histoire la plus ancienne de Tiaret, la ville qui l’a vue naître, par ses premiers pas dans la vie dans un système colonial qui anéantisait les siens, son peuple, elle devait agir pour chasser le colonialisme.
Elle naît à la gloire dès son arrestation en 1957. Tout comme ses autres compagnes qui survivront aux tortures, aux humiliations, aux violences les plus basses, aux tentatives de dévalorisations politiques et la déshumanisation. Leurs réponses au cours des procès sont tissées des mots de la conscience patriotique, de la force nationaliste, du souffle culturel qui les insuffle dans les consciences et les cœurs. Si bien que chaque procès est une défaite morale du système colonial.
Elle lutte encore en prison avec des militantes remarquables, indomptables qui apporteront à la lutte de libération de nouveaux soutiens, de nouvelles forces.
Zohra et les autres ont porté très haut l’honneur de toutes les moudjahidate connues et inconnues, les martyrs comme celles qui n’ont jamais demandé une quelconque récompenses pour le devoir accompli.
L’indépendance reconquise, ces femmes ont repris leurs études, ont continué de militer, en tout cas, de participer partout où elles se trouvaient à la renaissance de leur patrie libérée.Leur combat, leurs sacrifices, leurs hauts faits d’armes sont loin d’être tous connus ; c’est que les femmes ne sont pas portées sur l’étalage de ce qu’elles font par devoir. Par courage.Zahia Benarous est connue pour avoir été la première femme présentant le JT. Les Algériens en étaient fiers, car elle était l’un des premiers fruits de l’école et de l’université algérienne indépendante. Fruit du mérite et du travail scolaire et universitaire.
Avant qu’elle apparaisse à l’écran, en couleurs, les voix féminines étaient inaudibles en télévision sauf pour les speakerines.La journaliste Benarous est, dans la presse télévisuelle, le casting le plus abouti. Elle avait cette présence, cette capacité à transmettre qui restent ses atouts encore aujourd’hui, au Conseil de la nation ou dans les partis qu’elle a intégrés.
Elle a gardé de sa profession de journaliste, une facilité de contact avec ceux qui le sont restés et donnent, sans langue de bois, toutes les informations qui peuvent servir comprendre une situation. Ses interventions au Conseil de la nation indiquent souvent que des événements importants sont sur le point de survenir.
C’est une femme qui veille à préserver l’unité de l’Algérie.
Fatma Zohra Zerouati
C’est une ancienne journaliste de l’ENTV qui s’intéresse à l’environnement puisqu’elle préside la Fédération nationale de la protection de l’environnement.Son coup de maître est d’avoir réussi à obtenir des crédits de l’UE pour la formation « du mouvement associatif écologique algérien et l’amélioration de la communication environnementale ».
Elle défend l’idée que le travail de proximité est le plus performant pour que les gens prennent conscience et s’engagent. Leïla Bouzidi est journaliste. Elle est de la génération de la charte de la réconciliation nationale de l’Internet, de Facebook et du pluralisme. Elle et ses camarades ne s’en laissent pas conter ; leur maîtrise des technologies nouvelles, leur connaissance des expériences de communication et de désinformation au cours des dits «printemps arabes» les arment contre les manœuvres identiques visant l’Algérie.
Femme et algérienne
Les femmes algériennes continuent de lutter pour le progrès, l’éducation, le savoir et l’égalité. En ce sens, elles sont celles qui empêchent que la roue de l’histoire tourne à l’envers : que diraient Ourida Meddad, Hassiba ben Bouali, Fadhila Sâadane, Baya Hocine, Zhor Zerrari et celles qui ont suivi leur exemple après l’indépendance en s’élevant contre l’obscurantisme ?
C’est un exercice difficile pour des femmes qui ont voulu l’anonymat de paraître en pleine lumière, d’être accompagnées par toutes ces jeunesses qui ont sacrifié leur vie ou qui l’ont perdue sous les tortures étant certaines jusqu’au bout de lutter pour une cause juste : la liberté.
Elles ne sauront jamais que leur combat a abattu tout le système colonial sur terre.
Zohra Drif a cette jeunesse au cœur, elle a près d’elle, vivants ou morts, toutes celles et tous ceux qui ont combattu et vaincu la barbarie colonialiste. Zahia Benarous continue la marche en avant des femmes pour assumer des responsabilités : voter et contribuer à la mise en application de lois utiles pour la société, l’économie et l’éducation.
Fatma-Zohra Zerouati peut s’enorgueillir de baliser la voie de l’économie verte et de faire son possible pour que ce soit «les gens» qui la prennent en charge.Mme Fergani est député et membre du BP de TAJ chargée de l’émigration. Cette arbitre de football est déterminée et son engagement auprès des Sahraouis et des Palestiniens est notoire. Toutes ces personnalités ont au cœur et à l’esprit l’unité nationale, le souci de déjouer toutes les aventures qui porteraient attiente à nos acuqis et à notre liberté.
