Les prix du pétrole poursuivaient leur chute lundi en Asie, où le brut américain repassait sous la barre des 40 dollars, plombés par les inquiétudes sur l'économie chinoise et la surabondance de l'offre. Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en octobre cédait 1,04 dollar, à 39,41 dollars.
Le baril de Brent, la référence européenne du brut, également pour livraison en octobre, perdait 91 cents, à 44,55 dollars.
Le WTI avait reculé vendredi à New York sans pourtant oser s'installer sous le seuil des 40 dollars, après être passé à 39,85 dollars en séance pour la première fois en six ans.
L'accès de faiblesse du baril de WTI a coïncidé avec la publication par la société de services pétroliers Baker Hughes de son relevé hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis.
Cette semaine on a vu fonctionner deux puits de plus que la semaine dernière, douchant l'espoir de voir un prochain déclin de la production américaine de pétrole brut. Les données moroses en provenance de Chine n'ont rien fait pour soulager les inquiétudes.
L'activité manufacturière chinoise a encore reculé lourdement en août, selon l'indice PMI des directeurs d'achat pour la Chine. L'indice s'est établi à 47,1 en août, contre 47,8 en juillet, selon un chiffre provisoire calculé par la firme Markit et publié vendredi par le groupe de presse Caixin.
«La faiblesse des chiffres chinois et la poursuite de l'augmentation des puits américains sont responsables de cette vive baisse des cours de brut», a dit Sanjeev Gupta, responsable des hydrocarbures pour l'Asie-Pacifique au cabinet de conseil EY.
La production continue également d'être très élevée au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui dépasse largement son plafond théorique de 30 millions de barils par jour (bpj). Vendredi, le cours du WTI a perdu 87 cents à 40,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le Brent a cédé 1,16 dollar à 45,46 dollars, après être descendu jusqu'à 45,07 dollars, un niveau qu'on n'avait plus vu depuis début mars 2009.
Le Brent sous les 44 dollars à Londres
Les cours de pétrole brut ont poursuivi leur régression lundi en cours d'échanges européens, affectés par un regain d'inquiétudes sur la vigueur de la croissance de la Chine, deuxième économie mondiale, dans un contexte d'offre surabondante.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 1,67 dollar à 43,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Le Brent est tombé lundi dans la matinée à 43,28 dollar, son plus bas niveau depuis mi-mars 2009, lorsque les cours avaient atteint un minimum en six ans à 45,19 dollars le baril.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance a reculé de 1,43 dollar à 39,01 dollars. Les cours de la référence américaine du brut ont dégringolé lundi matin à 38,69 dollars le baril, son niveau le plus faible depuis fin février 2009.
"Pour la première fois depuis mars 2009, le Brent vaut moins de 45 dollars le baril et le WTI moins de 40 dollars le baril (...) et il semble qu'il n'y a pas de fin en vue pour la dégringolade que subissent les prix du pétrole depuis maintenant huit semaines", ont commenté des analystes.
Lundi, la baisse des cours était moins liée que ces dernières semaines aux fondamentaux du marché (offre et demande), "les inquiétudes sur la Chine étant le principal responsable cette fois-ci", a-t-on expliqué.
Les prix du pétrole ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juin 2014, quand ils avaient atteint un pic annuel, plombés par une offre excédentaire, malgré une amélioration de la demande stimulée par les prix bas. Face à la résistance du pétrole de schiste américain malgré la baisse des prix, les perspectives à court terme pour le Brent et le WTI sont moroses.