Interrogé sur le but de sa visite à Sétif, l'ambassadeur du Sénégal en Algérie, Papa Omar Ndiaye, nous déclare :
'' Nous sommes venus à Sétif dans le cadre de notre mission afin de contribuer au renforcement et à la consolidation de la coopération entre nos deux pays. Notre mission est de renforcer le partenariat entre l'Algérie et le Sénégal.
Nous allons dans toutes les wilayas pour voir toutes les opportunités pour que les hommes d'affaires aillent investir ou exporter vers le Sénégal et voir aussi quels sont les produits sénégalais que l'on pourra importer en Algérie.
DK News : Quelles sont les opportunités avec Sétif ?
SEM Papa Omar Ndiaye : Pour Sétif, notre premier contact a été avec la Safcer, parce que le président a une double casquette. Nous avons vu que les carreaux fabriqués par la Safcer sont de très hautes qualités pour ne pas aller les chercher loin en Europe ou en Asie.
Nous avons voulu profiter de notre séjour pour prospecter dans tous les domaines, de toutes les industries à Sétif et ce qui pourrait être fait avec le Sénégal. Nous avons eu quelques opérateurs économiques qui étaient de passage en Algérie, il y a une semaine et qui vont revenir dans quelques jours et qui viendront dans ce cadre à Sétif pour rencontrer leurs homologues sétifiens pour créer ensemble un cadre de partenariat pour que les échanges puissent se faire entre nos deux pays.
Nous avons présenté aux hommes d'affaires de la chambre d'affaires sur les opportunités d'affaires au Sénégal. Aujourd'hui notre pays a élaboré un plan de développement qui dans les 35 ans doit conduire le pays à l'émergence.
Dans ce cadre-là, il y a des secteurs qui ont été ciblés pour lesquels nous voulons attirer l'investissement. Mais également, nous allons visiter un certain nombre d'infrastructures et voir dans quelle mesure nous allons intéresser les hommes d'affaires sénégalais à ces installations et voir comment ces dernières peuvent s'ouvrir au Sénégal.
Qu'est-ce qui pourrait-vous intéresser par exemple ?
Nous avons ciblé l'industrie du plastique, de la céramique, de la briquetterie, le domaine agro-alimentaire. Un exemple, l'Algérie va chercher ses mangues en Amérique latine alors qu'au Sénégal les mangues pourrissent faute de trouver des débouchés. Dans tous les domaines, il y matière à partenariat.
Il y a aussi le domaine du tourisme culturel. Chaque année il y a un pèlerinage comme récemment 350 Sénégalais sont venus à Laghouat. Nous voulons développer le tourisme culturel et nous sommes en phase avec le ministère en charge des Affaires religieuses et des Wakfs pour que Laghouat soit la plaque tournante de ce tourisme culturel. On passera toutes les opportunités en revue, on ne laissera rien au hasard partout où l'Algérie et le Sénégal pourront nouer le partenariat.
Sétif n'a pas été choisi d'une manière fortuite ?
L'Algérie ne s'arrête pas qu'à Alger. Nous avons vu qu'à Sétif, il y a des choses à faire. Notre démarche a coïncidé avec la chambre de commerce de Sétif qui s'est rapprochée de nous, il y a un intérêt de part et d'autre, c'est pour cela que nous sommes là. Après Alger, c'est la première wilaya que nous visitons dans ce cadre-là.
Sur le plan touristique, quels sont vos impressions sur Sétif ?
Sétif me rappelle un peu ma ville natale, parce que c'est une vieille ville coloniale Rufisque, les quatre communes de plein exercice au Sénégal du temps de la colonisation. Nous avons la même architecture. J'ai été très étonné par tout ce patrimoine culturel romain et son héritage.
Je ne pensais pas qu'il y avait autant de richesse à ce niveau-là. Le temps a été très court hier pour tout voir et découvrir, mais je reviendrai volontiers pour un plus long séjour pour bien connaître le passé historique de cette région.
Vous avez bu à la fontaine d'Aïn El Fouara, et l'adage dit ''qui boira de son eau reviendra'' ?
Oui, j'ai bu de son eau, et je reviendrai, c'et certain.
Propos recueillis par A. T.