Culture

Amar Laskri : Le Président Bouteflika rend hommage aux qualités de défunt artiste

Publié par DK News le 02-05-2015, 18h24 | 164
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Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a rendu hommage samedi aux qualités de l'artiste Amar Laskri, décédé vendredi à l'âge de 73 ans, affirmant que ses réalisations artistiques resteront «un legs précieux pour les générations». «Le militant et illustre artiste Amar Laskri nous quitte aujourd'hui.

Puisse Dieu lui accorder Sa Miséricorde et l'accueillir dans Son Vaste Paradis aux cotés des fidèles», a écrit le président de la République dans un message de condoléances adressé aux membres de la famille du défunt. «Le défunt a été sa vie durant, au seul service de la patrie et du peuple. Dès son jeune âge, il s'est distingué par son attachement aux nobles idéaux de liberté et de souveraineté à une époque ternie par l'injustice du colonialisme abject», a indiqué le Président Bouteflika.

Et d'ajouter: «Nous perdons aujourd'hui un monument incontesté, une figure célèbre qui s'éteint dans le ciel de notre beau pays. Une perte irremplaçable pour le large public tant à l'intérieur qu'à l'extérieur et pour le cinéma algérien pour lequel il aura voué sa vie entière. Il était parmi les premiers réalisateurs à imprégner ses travaux, par le son et l'image, d'oeuvres cinématographiques ciblées au lendemain de l'indépendance», a encore souligné le chef de l'Etat.

«Son empreinte aura été singulière, son cri perçant, sa douleur profonde à travers l'ensemble des ses oeuvres dont «Patrouille à l'Est» et «Les portes du silence» que l'histoire retiendra indubitablement dans un registre exceptionnel et qui lui valurent plusieurs prix lors de festivals nationaux et internationaux», a poursuivi le président de la République. «Si la mort vient de ravir l'artiste, militant et réalisateur Amar Laskri, sa mémoire restera vive dans le coeur de tous les

Algériens et ses oeuvres resteront un legs précieux pour les générations», a ajouté le Président Bouteflika. «Je présente en cette douloureuse épreuve, à la famille et proches du défunt et toute la famille artistique mes condoléances le plus attristées, priant Le Tout Puissant de l'accueillir dans son Vaste Paradis», a conclu le président de la République.


L'oeuvre de Laskri temoignera à jamais de la grandeur de la révolution nationale

Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Mohamed Larbi Ould Khelifa, a affirmé que l'oeuvre du cinéaste algérien Amar Laskri, décédé vendredi, «témoignera à jamais de la grandeur de la révolution nationale». «L'artsite Amar Laskri a glorifié à travers ses oeuvres la révolution, les hauts faits de l'Armé de libération nationale (ALN) et les sacrifices des Algériens pour la liberté et la dignité humaine. Ces oeuvres sont un legs précieux dédié aux générations montantes», a soutenu le président de l'APN dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt.

Le cinéaste Amar Laskri est décédé, vendredi à l'hôpital Mustapha Pacha (Alger), à l'âge de 73 ans. Amar Laskri est né le 22 janvier 1942 dans la ville d'Ain El Berda dans Wilaya d'Annaba. Il compte parmi les premiers cinéastes algériens qui avaient marqué avec leurs oeuvres le cinéma algérien après l'indépendance.

Diplômé de l'Académie du cinéma, du théâtre, de la radio et de la télévision de Belgrade en 1966, le défunt poursuivit ses études supérieures en sciences politiques et économiques à l'Université d'Alger. Figure de proue du cinéma algérien, le défunt a signé plusieurs oeuvres distinguées dont l'indétrônable «Patrouille à l'Est» (1974), «Les portes du silence» (1989) et «Fleur du Lotus» (1999), une coproduction algéro-vietnamienne en sus de plusieurs courts-métrages, autant d'oeuvres qui lui valurent de prestigieux prix dans des festivals internationaux à l'instar de ceux de Carthage (Tunisie) et de Ouagadougou (Burkina Faso).

Le défunt moudjahid rejoint les rangs de l'armée de libération dans la wilaya II, au terme de la grève des étudiants algériens. Outre ses oeuvres artistiques, le regretté fut connu pour son action syndicale. Il occupa le poste de Secrétaire général du syndicat des comédiens de théâtre et de cinéma placé sous la tutelle de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et celui de Directeur du Centre algérien pour l'art et l'industrie cinématographique (CAAIC) durant les années 90.


Une foule immense accompagne le moudjahid et cinéaste Amar Laskri à sa dernière demeure

Une foule immense de citoyens venus de plusieurs régions du pays et de figures du monde de l’art et de la culture a accompagné samedi en début d'après-midi à Annaba le moudjahid et cinéaste algérien, Amar Laskri, à sa dernière demeure.

Le réalisateur de «Patrouille à l’Est», inhumé après la prière du Dohr dans une atmosphère d’intense émotion au cimetière de Sidi- Boudiaf, dans la commune d’Ain Berda, a été salué, une dernière fois, par plusieurs milliers de personnes qui ont formé une procession funéraire longue de près de 5 km, a-t-on constaté.

Les autorités civiles et militaires de la wilaya d’Annaba, des représentants du ministère de la Culture, des députés, dont le frère du défunt, Mohamed-Tayeb Laskri, des artistes et les membres de l’association «Lumières» présidée par le défunt étaient également présents à l’enterrement.

La tristesse se lisait dans tous les visages des compagnons de route de cette grande figure et l’un des pionniers du cinéma algérien, qui fut un témoin engagé de la Révolution dont il a immortalisé les hauts-faits dans ses œuvres cinématographiques.

Il fut pour les jeunes artistes «un père spirituel» et un «modèle de réussite artistique et de fidélité» à l’héroïsme du peuple algérien, à travers son chef-d’£uvre «Patrouille à l’Est», ont unanimement affirmé ses proches compagnons dont Omar Rabia, vice-président de l’association «Lumières», Ghaouti Bendeddouche, Hassan Benzerari, Abdelhak Benmaârouf et autres. «Amar préconisait toujours d’investir dans la jeunesse pour construire le pays», ont-ils ajouté.

Amar Laskri est décédé vendredi au centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha Bacha d’Alger à l’âge de 73 ans. Père de trois enfants, il a légué un riche répertoire d’£uvres parmi lesquelles sept longs-métrages dont «L’enfer à dix ans», «El Moufid», «Les portes du silence» et «Fleur de Lotus», en plus de plusieurs courts-métrages.

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