L'écrivaine et ancienne ministre, Z'hour Ounissi, a estimé mercredi important d'impliquer l'école algérienne dans l'écriture de l'histoire de la guerre de libération.
«C'est l'école algérienne qui doit écrire l'histoire de l'Algérie et non l'école coloniale», a indiqué Mme Ounissi lors d'une conférence organisée au musée du Moudjahid sur «La contribution des enseignants et des étudiants à l'écriture de l'histoire» avant de souligner la différence entre le fait que «la France écrive son histoire en Algérie et l'écriture de l'histoire de l'Algérie».
«L'écriture de l'histoire de la révolution algérienne avec ses vérités et épopées doit se faire par l'école algérienne afin de permettre aux historiens de procéder à une sélection, un tri et une comparaison».
Elle a appelé à ce propos, les enfants de l'Algérie indépendante à effectuer des recherches sur la révolution de novembre à travers la collecte et l'enregistrement des témoignages des moudjahidine encore en vie.
D'autre part, Mme Ounissi a mis l'accent sur certains aspects «à ne pas négliger lors de l'écriture de l'histoire comme l'aspect culturel de la révolution qui a rapproché des moudjahidine écrivains, poètes et intellectuels à l'instar de Mouloud Feraoun, Rabii Bouchama et Larbi Tebessi qui se sont consacrés à mobiliser les étudiants dans les prisons».
De son côté, le moudjahid Mohamed Kechoud a souligné que l'histoire doit être écrite à partir de manuscrits et documents ainsi que des témoignages vivants de moudjahidine, appelant les générations montantes à prendre contact avec les moudjahidine pour recueillir les «faits réels» de l'histoire de la révolution.
