Les participants à une rencontre nationale ayant pour thème "Abi Ras Ennaciri, la culture encyclopédique", organisée jeudi à Mascara, ont appelé à la compilation des œuvres de ce Cheikh et à intensifier les recherches académiques qui s’y rapportent.
Dans cet ordre d’idées, Beladel Tayeb, enseignant à l’université de Djelfa, a déclaré qu’Abi Ras Ennaciri a rédigé plusieurs ouvrages consacrés à divers domaines, notamment le fik’h, la langue arabe, les hadiths du prophète (QSSSL), la logique et le soufisme, faisant remarquer que la majorité de ces écrits ne sont pas exploités, jusqu’à l’heure actuelle, par les chercheurs et les spécialistes.
Le chercheur a estimé qu’il "est donc impératif que les spécialistes du domaine procèdent à leur collecte de manière rationnelle, afin de préserver le legs de cet érudit".
Le même intervenant a, d’autre part, insisté sur l’importance de l’approfondissement des recherches et des études scientifiques sur l’héritage d’Abi Ras Ennaciri, dans l’optique de transmettre sa pensée et son œuvre aux chercheurs et aux étudiants, à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Abondant dans le même sens, le professeur, Kebrit Ali, de l’Université de Tiaret, a également mis l’accent sur la nécessité de compiler l’œuvre du Cheikh qui, a-t-il fait observer, dépasse les 130 ouvrages traitant divers domaines de la connaissance, tels la religion, la littérature, l’histoire et la philosophie.
M. Kebrit Ali, a appelé à la nécessité d'orienter les étudiants de Master et Doctorat à étudier et à traiter les œuvres d’Abi Ras Ennaciri au regard de leur importance religieuse et scientifique.
L’enseignant universitaire, Takieddine Boukaabar, de l’Université de Médéa, a indiqué que "Cheikh Ennaciri est un érudit, dont le champ d’intérêt concerne tous les domaines, à l’instar du fik’h, de l’histoire, de la littérature et du soufisme, une qualité qui lui a permis d’occuper deux hautes fonctions, à savoir celle de mufti et de juge, à la fin du 18e siècle".
Pour sa part, le professeur Belmhel Abdelhadi de l’université de Tiaret a rappelé que Cheikh Abi Ras Ennaciri a occupé plusieurs fonctions, dont celles de mufti, de juge et d’Imam Khatib, faisant remarquer "que l’enseignement à néanmoins marqué sa vie, 36 ans durant et sans interruption, et ce en dépit du fait qu’il était à la fois enseignant et auteur".
Il est à signaler que les participants à cette rencontre, organisée à l’initiative de la direction de la Culture et des Arts, en coordination avec l’Université "Mustapha Stambouli" de Mascara, à l’occasion du 201e anniversaire de la mort d’Abi Ras Ennaciri El Mouascari, ont débattu plusieurs thèmes dont "La culture d’Abi Ras Ennaciri, ses causes et ses contenus", "l’encyclopédie chez cet érudit, chaqaïqa nouâmane comme modèle", ainsi que "ses efforts dans la publication à travers ses œuvres littéraires éditées et manuscrites".
La rencontre a été, par ailleurs, marquée par la présence d’enseignants, de chercheurs de plusieurs universités du pays et d’étudiants.
