La part de l’Afrique dans la population mondiale pauvre est passé de 15 % en 2015 à 63 % en 2018, a fait savoir lundi le secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), Antonio Pedro.
Dans une intervention à l’occasion de l’ouverture du sixième Forum africain sur la science, la technologie et l’innovation (STI), dimanche à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie, M. Pedro a indiqué que «la part de l’Afrique dans la population pauvre mondiale risque de passer à 90 % d’ici 2030».
Soulignant qu’au niveau mondial, le nombre de personnes vivant dans la pauvreté avait diminué de 1,9 milliard à 689 millions entre 1990 et 2018, le directeur Adjoint de la UNECA a déploré que ce pourcentage ait augmenté en Afrique. «Le nombre de pauvres en Afrique était passé de 283 millions à 433 millions au cours de la même période», notant qu’»environ un milliard de personnes en Afrique n’avaient pas les moyens d’avoir une alimentation saine».
A cet égard, il a appelé les gouvernements en Afrique à respecter la Déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation agricoles accélérées pour une prospérité partagée et des moyens de subsistance améliorés, adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Assemblée de l’Union africaine en juin 2014 à Malabo, en Guinée équatoriale, pour mettre fin à toutes les formes de faim d’ici à 2025.