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Palestine : Une rapporteuse de l'ONU accuse l'entité sioniste de plusieurs "actes de génocide" à Ghaza

Publié par DK NEWS le 26-03-2024, 16h02 | 7
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La Rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens, Francesca Albanese, affirme qu'il "existe des motifs raisonnables" de croire que l'entité sioniste a commis plusieurs "actes de génocide", dans un rapport publié lundi, évoquant aussi un " Nettoyage ethnique".  

La nature et l'ampleur écrasante de l'assaut sioniste sur Ghaza et les conditions de vie destructrices qu'il a provoquées, "révèlent une intention de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe", indique Mme Albanese, dans son rapport qu' elle doit présenter mardi au Conseil des droits de l'homme à Genève, repris par des médias.

Ce rapport - intitulé "Anatomie d'un génocide" - conclut "qu'il existe des motifs raisonnables de croire que le seuil marquant que des actes de génocide" ont été commis "contre les Palestiniens à Ghaza a été atteint". Dans ses conclusions, Mme Albanese liste trois actes de génocide : "meurtre de membres du groupe, atteintes graves à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe, et soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle".

Il s'agit là de trois des cinq actes de génocide qui figurent dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Dans son rapport, Mme Albanese affirme que « les schémas de civils tués qui avaient été évacués vers le sud (de Ghaza), combinés aux intentions de l'occupation, de déplacer de force les Palestiniens hors de Ghaza, et de les remplacer par des colons sionistes, conduisent raisonnablement à déduire que les ordres d'évacuation et les zones de sécurité ont été utilisés comme outils génocidaires pour parvenir à un nettoyage ethnique.

L'entité sioniste mène une offensive terrestre et aérienne à Ghaza et plusieurs pays l'ont accusée de commettre un « génocide » des Palestiniens.   

                                L'UNICEF continue d'alerter sur la dégradation de la situation humanitaire à Ghaza    

Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) continue d'alerter sur la dégradation de la situation humanitaire à Ghaza, notamment au Nord de l'enclave palestinienne, en raison de l'agression sioniste, relevant l'accroissement important du taux de malnutrition aiguë sévère chez les enfants de moins de 5 ans.

"Entre le 15 février et le 15 mars 2024, 677 000 personnes étaient en phase 5, la situation d'insécurité alimentaire la plus grave sur le classement de l'IPC. Sans une intervention humanitaire urgente, la population basculerait en situation de famine d'ici les prochaines semaines", a averti le Fonds sur son site internet. Citant des données de l'IPC, organisme mondial d'analyse de l'insécurité alimentaire, l'UNICEF affirme que "la population est au bord de la famine.

Les familles manquent au moins un, voire plusieurs repas par jour. Certains parents se privent même de nourriture pour que leurs enfants mangent." Selon cette organisation onusienne, l'enclave palestinienne longue de seulement 41 km, est depuis près de six mois, "un cimetière à ciel ouvert".

"Les écoles, les hôpitaux et les maisons ne sont plus que ruines. Le nombre de morts, de blessés, d'amputés et de familles déplacées évolue à une vitesse affolante. Pourtant, le bilan risque encore de s'alourdir. Les frappes aériennes tuent, mais la faim aussi", a-t-elle soutenu.

Rappelant que la ville de Rafah, près de la frontière égyptienne, est devenue le lieu de refuge pour plus d'1,5 million de personnes déplacées, l'UNICEF relève que "dans les rues de la ville, les files d'attente s'allongent devant les rares centres de distributions alimentaires".

"Les enfants se pressent, espérant obtenir du pain ou un bol de soupe, souvent le seul repas pour toute la famille", regrette cette organisation. Elle souligne également que les bombardements quotidiens des forces d'occupation sionistes "ont détruit les systèmes d’accès à l’eau potable, les récoltes, les boulangeries et toute infrastructure qui permettrait aux habitants de se procurer de la nourriture".

"Selon l'IPC, la situation est particulièrement alarmante dans le nord de la bande de Ghaza, coupé du monde, qui n’a reçu aucune aide depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Résultat, les taux de malnutrition aiguë sévère ont bondi de 6,8 % en janvier à 16,5 % en février chez les enfants de moins de 5 ans", a-t-elle précisé, estimant que "d'ici mai 2024, ces régions pourraient être officiellement déclarées en état de famine".

Rappelant que "la famine est déclarée lorsqu'au moins 20 % des ménages sont confrontés à des pénuries alimentaires extrêmes, au moins 30 % des enfants sont en situation de malnutrition sévère aiguë, au moins 2 personnes sur 10 000 meurent de faim chaque jour", le Fonds soutient que "le contexte se dégradant d'heure en heure et que tous ces critères risquent d'être bientôt réunis". L'UNICEF regrette, à ce titre, la persistance des restrictions et de l'entrave à l’acheminement de l’aide humanitaire, soulignant que "la situation ne cesse d'empirer".

"La vitesse à laquelle cette crise de malnutrition infantile s'est développée à Ghaza est choquante. Pourtant, l'aide dont on a désespérément besoin est prête à être apportée et attend seulement à quelques kilomètres de là.

Nous avons tenté à plusieurs reprises de fournir une aide supplémentaire et nous avons demandé que les problèmes d'accès auxquels nous sommes confrontés soient résolus. Nos efforts pour fournir une aide vitale sont entravés par des restrictions inutiles, qui coûtent la vie aux enfants", a déploré le Fonds.

L'UNICEF et ses partenaires ont réitéré, à l'occasion, leur appel à "un cessez-le-feu immédiat, la protection des civils et des infrastructures dont ils dépendent, des points d'entrée fiables pour acheminer l'aide humanitaire, y compris vers le nord de Ghaza et à des garanties de sécurité et un passage sans entrave, sans refus et sans retard pour distribuer l'aide, dans toute la bande de Ghaza".  

                               Le Parlement arabe salue la résolution du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza  

Le Parlement arabe a salué la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza pendant le mois sacré du Ramadhan, a indiqué mardi l'agence de presse palestinienne Wafa.

Le Parlement arabe a appelé à intensifier les efforts internationaux, y compris le Conseil de sécurité, pour s'acquitter de ses responsabilités juridiques et historiques visant à mettre fin à l'agression sioniste, à établir un cessez-le-feu et à apporter de l'aide pour empêcher l'aggravation de la famine dans la bande de Ghaza, mettre fin à l'occupation et établir l'Etat palestinien avec El-Qods pour capitale. A l'initiative de l'Algérie, appuyée par les autres membres élus, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, lundi, par un total de quatorze voix pour, une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pendant le mois de Ramadhan.

Cela fait suite à la proposition, par les membres élus du Conseil (Groupe des Dix), d'un nouveau projet de résolution après l'échec de la proposition américaine, vendredi dernier. L'Algérie a mené d'intenses négociations, au cours desquelles elle a rédigé une proposition succincte traitant des éléments les plus complexes, y comprenant un cessez-le-feu immédiat conduisant à un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les détenu et la garantie de l'acheminement de l'aide humanitaire et des besoins médicaux. La résolution insiste sur la nécessité urgente d'étendre l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils et de renforcer leur protection dans l'ensemble de la bande de Ghaza, et exige à nouveau la levée de toutes les entraves à la fourniture d'une aide humanitaire à grande échelle, conformément au droit international humanitaire.

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