Plus de 90% des inscrits dans les classes d'alphabétisation de la wilaya de Blida sont des femmes, a-t-on appris, dimanche, auprès de l’annexe locale de l'Office national d’alphabétisation et de l’enseignement des adultes (ONAEA).
"Nous comptons actuellement 4.753 inscrits (entre anciens et nouveaux) dans les classes d'alphabétisation, dont 4.482 femmes, contre seulement 271 hommes", a indiqué, à l’APS la directrice de l’annexe, Ratiba Chahmi, en marge d'une journée de sensibilisation sur les efforts de lutte contre l'analphabétisme, organisée à l'occasion de la Journée arabe de lutte contre l'analphabétisme (8 janvier).
L’année dernière, l’annexe de Blida a accueilli 3.449 nouveaux inscrits, dont 3.262 relevant de la gent féminine et 187 de la gent masculine (âgés de 15 à plus de 70 ans), a-t-elle ajouté.
La wilaya compte actuellement 195 classes d’alphabétisation, dont 117 en zone semi-urbaine et 56 en zone rurale, au niveau desquelles "des efforts considérables" sont consentis par les responsables de l'annexe, pour sensibiliser leurs habitants à la nécessité de rejoindre ces classes, a assuré la même responsable.
Pour Mme Chahmi, l'engouement "modeste" de la gent masculine pour les classes d'alphabétisation est lié à des raisons sociales, dues notamment à la"timidité et à la peur du regard des autres".
A cela s’ajoute le manque de temps, vu qu’une majorité d'entre eux travaillent, a-t-elle expliqué.
A noter que l’annexe de l’ONAEA à Blida a mis au point un riche programme pour célébrer la Journée arabe de l'alphabétisation, au niveau des maisons de jeunes de la wilaya. Les activités qui se poursuivront tout au long de la semaine en cours, ont été lancées, dimanche, à partir de la maison de jeunes de Meftah, extrême-Est de Blida.
Il s’agit notamment de l’animation de conférences et communications sur les efforts consentis pour réduire le taux d'analphabétisme au sein de la société, mais aussi inciter les personnes concernées à rejoindre les cours d'alphabétisation. L’annexe a aussi lancé une invitation aux autorités locales pour assister à ces journées, en vue de leur exprimer son besoin pour l'ouverture de nouvelles classes et de davantage d’encadreurs.
