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Sahara Occidental : La Fondation R. Kennedy appelle Biden à "annuler la décision dommageable" de Trump sur le Sahara occidental

Publié par DK NEWS le 20-02-2021, 17h24 | 7
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"Pour que la situation ne s'aggrave pas davantage, l'administration Biden doit rapidement annuler la décision dommageable de Trump sur le Sahara occidental en déclarant son désaccord avec elle, (et) soutenir activement un effort de règlement de l'ONU redynamisé", écrit la présidente de la fondation RF Kennedy. 
Kerry Kennedy explique que, "cela comprend la nomination d'un nouvel Envoyé personnel pour le Sahara occidental, un poste critique qui n'a pas été pourvu depuis plus de 18 mois, ainsi que l'inclusion d'un mandat de droits de l'homme attendu depuis longtemps à la mission de maintien de la paix des Nations Unies dans la région". 
Elle rappelle que, "pendant la campagne électorale, Biden a promis que l'Amérique donnerait à nouveau l'exemple dans les affaires internationales", estimant qu'"il s'agit d'un premier te st clé". 
Rappelant également que la reconnaissance par l'administration Trump de la "prétendue" souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental fait suite à l'agression militaire marocaine dans la brêche d'el Gueguerat, le 13 novembre 2020 qui a menacé l'accord de cessez-le-feu déjà fragile avec le Front Polisario, Kerry Kennedy estime "qu'en tant que personne qui travaille activement pour la paix dans la région depuis des années, il est clair que l'administration Trump joue avec le feu". "En décembre 2020, l'administration (Trump) a troqué le droit sahraoui à l'autodétermination - le mandat sur lequel les Etats-Unis eux-mêmes ont été formés - contre un accord dans lequel le Maroc reconnaît l'entité sioniste, ignorant des décennies d'efforts menés par les Nations Unies (ONU) pour parvenir à un accord entre le Front Polisario et le Maroc", déplore la présidente de la fondation Kennedy. 
"Alors que les victoires sont claires pour l'entité sioniste et le Maroc, le peuple sahraoui est à nouveau vulnérable et ignoré", ajoute la fille de Robert Kennedy, faisant savoir "qu'en tant que l'une des rares organisations de défense des droits de l'homme autorisées par les autorités (marocaines) à visiter le territoire, nous savons que les choses n'ont fait qu'empirer". Elle a notamment cité le cas de la m ilitante sahraouie, Aminatou Haidar qui en décembre dernier, "a commencé à subir une nouvelle vague d'harcèlement, y compris une surveillance constante et une campagne de dénigrement, après avoir annoncé la création d'une nouvelle organisation de défense du peuple sahraoui". 
Regrettant la non tenue d'un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental promis depuis longtemps, Kerry Kennedy a, en outre, rappelé que des Sahraouis vivant dans la région "sont contraints de vivre dans un état d'oppression dans lequel ils vivent depuis près de quatre décennies, entraînant des effets négatifs à long terme sur leur culture et leur bien-être général". "Malgré les obligations internationales du Maroc en matière de droits humains, il existe une impunité quasi absolue pour les exactions commises contre le peuple sahraoui, qui vit dans un état de peur et d'oppression constante", déplore également la présidente de la fondation Kennedy, assurant que, "dans le Sahara occidental sous contrôle marocain, la présence écrasante des forces de sécurité, les violations des droits à la vie, à la liberté, à l'intégrité personnelle et à la liberté d'expression, de réunion et d'association créent un état de peur et d'intimidation qui viole l'état de droit et le respect des droits de l'homme du peuple sahraoui". "Il n'y a pratiquement pas de poursuites des violations des droits de l'homme, et les fonctionnaires responsables des violations et de la torture marchent librement dans les rues", a-t-elle martelé. 

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