Economie

Pêche: poursuite de la tendance haussière de la production en 2018

Publié par Dknews le 14-01-2020, 19h03 | 4
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La production halieutique nationale a atteint 120.354 tonnes en 2018 contre 108.300 tonnes en 2017, enregistrant une croissance annuelle de 11%, a appris l'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS).

Cette amélioration de la production globale s'explique principalement par une hausse de la pêche des poissons pélagiques qui a atteint 92,392 tonnes contre 77.776 tonnes en 2017, en hausse de 18,8%, suivie des poissons mollusques avec une production de 1,593 tonnes contre 1,267 tonnes (+25,7%), indiquent les données statistiques de l'Office sur les principaux indicateurs de la pêche 2018.La production des poissons pélagiques ont représenté près de 77% de la production globale nationale.

En revanche, d'autres espèces ont connu des baisses de la production, durant la même période de comparaison. Il s'agit des poissons démersaux avec 6.177 tonnes contre 6.792 tonnes (-9,1%), les crustacés avec 2.192 tonnes contre 2.326 tonnes (-5,8%) et la production plaisancière et autres avec 18.000 tonnes contre 20.139 tonnes (-10,6%).

Les poissons pélagiques sont ceux qui vivent en dessous de 200 mètres de profondeur de la mer (thon, maquereau...) alors que les poissons démersaux sont ceux qui vivent au-dessus du fond et sont très dépendantes du fond d’où elles tirent leur nourriture (dorade, merlu, merlan, morue...).

Pour ce qui est de l'activité aquacole, la production poursuit sa tendance haussière entamée dès 2015 en s'établissant à 5.100 tonnes en 2018 contre 4.200 tonnes en 2017, en hausse de 21,4%.

Cette amélioration de la production aquacole s'explique, selon l'ONS, par "les efforts consentis par l'Etat dans le cadre de la stratégie du secteur de la pêche qui s'oriente vers l'augmentation de la production halieutique et principalement la production aquacole".

Quant à la répartition régionale de la production halieutique globale, il est observé une hausse dans la majorité des 14 wilayas côtières à l'exception de Mostaganem (-10,2%), Annaba (-10,1%), Chlef (-3,9%) et Jijel

(-2,1%).

Les wilayas qui ont connu les plus importantes hausses de la production sont Tipaza avec une augmentation de 48,8%, suivie de Ain Temouchent (42,9%),Tizi-Ouzou (+26,5%), Tlemcen (20,8%), El tarif (+19,2%) et Bejaia (17%).

Les cinq wilayas plus grosses productrices de poisson sont Ain Témouchent (23.128 tonnes), soit 19,2% de la production halieutique nationale, suivie de Tlemcen (10.227 tonnes), Annaba (6.854 tonnes), Oran (9.721 tonnes) et Mostaganem (9.448 tonnes).

 

Hausse des exportations, baisse des importations

Concernant le commerce extérieur des produits halieutiques, l'ONS indique que 4,16 tonnes ont été exportés en 2018 contre 1,67 tonnes en 2017 en hausse de près de 149% en terme de quantité.

En valeurs, les exportations ont progressé de 68,2% pour totaliser 12,38 millions de dollars (1,443 milliard de dinars) en 2018 contre 7,36 millions de dollars (816,7 millions de dinars) en 2017.

Ce relèvement des exportations des produits de pêches a concerné tout particulièrement les mollusques (2.444,9 tonnes) et les poissons frais (1.150,06 tonnes) avec des hausses respectivement de +534,7% et de +103,5% et dans une moindre mesure les poissons vivants avec 395,17 tonnes (+19,8%).Pour les importations, elle ont atteint 30.862,5 tonnes en 2018 contre 40.306,85 tonnes, en baisse de 23,4%.

En termes de valeur, le montant des importations a atteint 99,53 millions de dollars, contre 121,80 millions de dollars en 2017, soit une baisse de 18,3%.

L'Office relève que près de 50% de la valeur des importations résultent principalement de l'importation des filets de poissons, qui ont totalisé 12.259,60 tonnes en 2018.

Ainsi, les échanges commerciaux réalisés par le secteur de la pêche en 2018 se sont caractérisés par un solde commercial négatif avec un déficit de 87,2 millions de dollars contre 114,4 millions de dollars en 2017, soit une baisse du déficit de 23,8%.

Il est à relever, que le secteur de l'aquaculture a tiré des investissements privé, à fin juillet 2019, d'une valeur de 75 milliards de DA destinés à la réalisation de 271 projets approuvés par le Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA), jusqu'a juillet dernier, selon Mustapha Oussaïd, ancien directeur du développement de l'aquaculture au ministère de l'agriculture, qui occupe actuellement le même poste au ministère de la pêche.

Ces investissements, qui seront réalisés à moyen terme jusqu'en 2022, permettront de produire 111.000 tonnes de différents types de poissons, dont 105.000 tonnes de l'aquaculture marine et 6.000 tonnes de l'aquaculture d'eau douce, et créer 24.000 postes d'emplois.

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