Culture

Musique Il y a trente ans disparaissait le maître zornadji Boualem Titiche (EVOCATION)

Publié par DK NEWS le 20-12-2019, 15h32 | 21
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Boualemn Titiche, Boualem Mansouri de son vrai nom, était le plus célèbre  instrumentiste de zornadjia, un style musical héritée de l'époque ottomane.  
Il est à la Zorna, ou Ghaita, ce   Mustapha Skandrani est au piano,  Abdelghani Belkaïd-Ahmed au violon, ou encore Alilou (Debbah Ali) à la  derbouka. 
Il se faisait un point d'honneur de perpétuer la Zorna, portée par la  ghaïta, les tbilett et le tbel, habillé en costume traditionnel algérois:  "serwal testifa" (pantalon traditionnel), "bediaa" (gilet brodé), chechia  stamboul (le couvre-chef propre au citadins) et babouches aux pieds, devenant ainsi l'ambassadeur d'une tenue vestimentaire en perdition. 
Ce costume deviendra plus tard un habit de fête pour les enfants et sera  repris sous plusieurs déclinaisons dans les spectacles, notamment ceux du  ballet national. Dès son jeune âge, Boualem, né en 1908 à El Biar (Alger), accompagnait son  père Hadj Ahmed à la percussion (tbilette).  Hadj Ahmed, lui-même maître zornadji, devait légué à  son fils l'amour de  cette musique, la rigueur dans l'interprétation, l'importance accordée au  costume, mais aussi le pseudonyme "Titiche". Son souffle exceptionnel, Boualem le mettra également au service du sport,  en rejoignant la section course à pied du Mouloudia D'Alger. En 1932, Boualem Titiche crée son propre orchestre, se rapproche des  associations de musiques andalouses El Mossilia et El Djazaïria et  remporte, la même année, le cross de rue organisé entre Bologhine et Ain  Benian.  
Après l'indépendance, il commence à animer des spectacles et accompagner  des chanteurs à succès de l'époque.  Boualem Titiche se consacrera, par la suite, à l'enseignement de la Zorna  -musique à l'origine militaire jouée en plein air- au conservatoire de son  quartier à El Biar. 
  
Retour remarqué de la Zorna 
Nombre de maîtres zornadji formés par les soins de Boualem Titiche  créeront à leur tour des orchestres de Zorna reconnus, à l'image de la  troupe "Nouba", qui essaimeront à l'étranger pour animer les fêtes  d'Algériens.   
Mariages, baptêmes et autres cérémonies familiales, la traditionnelle  zornadjia s'invite à toutes les réjouissances, malgré la brève apparition  d'orchestres plus contemporains ces dernières années. Et cet engouement n'a  rien d'un effet de mode.     
La Zernadjia s'est même trouvé un allié sûr et c'est à travers Internet  que les troupes, qui se comptent par dizaines, proposent leurs services  pour animer les fêtes familiales, dans le strict respect de la tradition  musicale et vestimentaire.  Tout en s'autorisant quelques adaptations, ces orchestres se revendiquent  souvent comme élèves de Boualem Titiche, principal argument des prestations  qu'il proposent.  Trente après la disparition de Boualem Titiche, disparu en décembre 1989,  la Zornadjia s'impose de plus en plus comme la musique de réjouissance par  excellence. Dans les fêtes familiales, mais aussi dans des cérémonies et  événements officiels, et les spectacles de rue à Alger.  

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