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Venezuela: 2 réunions, une à Quito du GIC, l'autre à Genève sur la situation humanitaire

Publié par Dk News le 20-03-2019, 16h06 | 19
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La crise politique au Venezuela sera au centre de discussions lors de la réunion ministérielle, le 28 mars à Quito (Equateur), du Groupe de contact international (GIC) et de la réunion mercredi du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies à Genève dans le cadre des efforts internationaux pour trouver une entente mutuelle entre les forces politiques responsables.

Ces deux réunions se tiennent alors que la crise politique dans le pays semble dans l’impasse. Le président légitime, Nicolas Maduro, qui garde le soutien crucial de l’armée, martèle qu’il ne veut pas organiser de nouvelles élections, tandis que l'opposant Juan Guaido est tout aussi déterminé à ne rien lâcher.

M. Guaido, président du Parlement a, en effet, entamé samedi une tournée dans le pays, pour continuer à mobiliser ses partisans avant une grande marche à Caracas, visant à s’installer «dans le bureau présidentiel».

La première réunion de Quito, du Groupe de contact international (GIC) sur le Venezuela - réunissant l'Union européenne (UE), huit pays européens et quatre d'Amérique latine - se tiendra une quarantaine de jours avant le terme de l'échéance fixée le 7 février à Montevideo (Uruguay) pour l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle au Venezuela.

Lors de leur réunion à Montevideo, les ministres des Affaires étrangères européens - d'Espagne, Portugal, Italie, Allemagne, Royaume-Uni, France, Pays-Bas et Suède - et leurs homologues d'Uruguay, Equateur, Costa Rica et Bolivie avaient également décidé de travailler sur l'aide humanitaire. Après l'envoi d'une mission technique au Venezuela les 21 et 22 février, qui s'est entretenue avec le ministre des Affaires étrangères Jorge Arreaza, l'opposition et des représentants de la société civile, ce deuxième objectif semble être le seul qui progresse. «Le GCI étudie la possibilité d'établir un mécanisme international de coordination et d'acheminement de l'aide humanitaire au Venezuela en étroite coopération avec l'ONU», a annoncé mardi dernier le Commissaire européen à la coopération internationale et au développement, Neven Mimica.

Selon lui, «les acteurs indépendants placés sous l'égide des Nations unies» doivent distribuer l'aide de manière «impartiale» et «dépolitisée».

La situation humanitaireen discussions à Genève

L’objectif de la réunion de Genève, est de tenter de trouver des solutions à la crise humanitaire qui a poussé 2,7 millions d’habitants à l’exil depuis 2015.

Elle se double depuis plusieurs semaines d’un conflit politique, né après l’autoproclamation de l’opposant Juan Guaido comme président par «intérim» du Venezuela le 23 janvier, alors que le président légitime, Nicolas Maduro, reste attaché à la constitution.

La situation humanitaire s'aggrave dans le pays, même si le président élu a annoncé le 18 février l’arrivée de 300 tonnes d’aide en provenance de Russie, les Vénézuéliens sont confrontés à de graves pénuries de produits de première nécessité, médicaments et nourriture.

Dans le sillage de cette crise politique, les Etats-Unis ont confirmé mardi qu'ils allaient imposer des sanctions «très importantes» à des institutions financières étrangères qui apporteraient un soutien au président du Venezuela Nicolas Maduro, que Washington essaye de faire partir à tout prix. Ces «sanctions supplémentaires très importantes» seront annoncées «à très court terme», a déclaré Elliott Abrams, le représentant spécial des Etats-Unis pour la crise au Venezuela. Il a précisé que les autorités américaines cibleraient également les pro-Maduro en imposant davantage de révocations de visas, qui visent déjà plus de 250 personnes. Lundi, le Trésor américain avait sanctionné une première banque russe, Evrofinance Mosnarbank, en lien avec la crise au Venezuela.

Le gouvernement vénézuélien, pour sa part, dénonce une succession de sabotages orchestrés par les Etats-Unis visant la principale centrale hydroélectrique du pays.

L'aggravation de la situation engendrée par cette coupure de courant géante a aussi poussé l'administration de Donald Trump à retirer tout son personnel diplomatique.  Le Venezuela est plongé dans une crise économique, aggravée par l'autoproclamation en janvier de Juan Guaido, leader de l'opposition, comme «président par intérim» du pays. Sa déclaration a été reconnue par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis, la France et l'Allemagne La Chine, la Russie, la Turquie et le Mexique ont apporté leur soutien au gouvernement en place.

Le Président Nicolas Maduro, qui a prêté serment pour son deuxième mandat le 10 janvier, a qualifié Juan Guaido de «pantin» des Etats-Unis.

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