Le 10e anniversaire de la commémoration de l’adoption par voie référendaire de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a été une opportunité pour les plus hautes autorités de l’Etat de faire le point sur dix années de paix et de Concorde civile.
A cette occasion, le président de la République, artisan de la Concorde civile et de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Abdelaziz Bouteflika, a renouvelé son appel à l’endroit des repentis et des égarés pour retourner à la raison en leur signifiant que les portes de la Rahma et de la repentance n’ont jamais été fermées et restent toujours ouvertes.
En revanche, la lutte antiterroriste demeurera implacable jusqu’à ce que ce phénomène, étranger et contraire aux valeurs et aux principes de la religion musulmane, soit éradiqué. Dix ans après l’adoption de cette Charte, le chef de l’Etat prône la clémence à l’endroit de ceux qui demeurent encore dans les maquis.
Cette magnanimité qui est en fait l’esprit de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a permis au peuple algérien de se réconcilier avec lui-même et de réapprendre à pardonner. Une Charte qui aura, en somme, rétabli et réhabilité les valeurs qui font et ont toujours fait la force du peuple algérien, à savoir la tolérance et la solidarité.
La loi sur Concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale est intervenue pour mettre fin à ce qui allait devenir une guerre civile sans fin et sans vainqueur et vaincu dans un pays dont la Révolution contre le colonialisme français et les défis relevé au lendemain de l’indépendance demeurent des références et des exemples ayant inspiré plusieurs pays.
L’histoire retiendra que c’est sous l’impulsion de la lucidité du chef de l’Etat que l’Algérie a réussi à vaincre le terrorisme et à réconcilier ses propres enfants, transformant les lois sur la Rahma et la Concorde en Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Toutefois, cette Charte ne signifie pas un relâchement de l’autorité et de la force de l’Etat qui veille à ce que cette loi ne soit pas exploitée par des opportunistes à des fins politiciennes ou autres formes de surenchère. L’intransigeance des plus hautes autorités de l’Etat de préserver la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale des aventuriers sans foi ni loi demeure barre la route aux nostalgique des années du terrorisme.
Kamel Cherif