La 17e Conférence ministérielle du Mouvement des pays non-alignés (MNA) dont les travaux débuteront demain au Palais des nations à Club des Pins, se veut un message d’espoir et de paix sur la voix du renouveau, tout en demeurant attaché aux principes et idéaux qui ont conduit ce mouvement depuis sa création en 1956.
Placée sous le slogan « Solidarité renforcée pour la paix et la prospérité », la conférence d’Alger se veut à la fois un message d’espoir et de renouveau dans la fidélité au sursaut originel des idéaux afro-asiatiques et tiers-mondistes qu’exprimera la célébration, l’année prochaine, du 60e anniversaire de la Conférence de Bandoeng.
Elle se veut également une impulsion à la capacité de proposition et d’action du Mouvement sur les grandes questions internationales, en particulier celles touchant à la paix et à la sécurité, au développement, aux droits de l’homme, à la protection de l’environnement et à la gouvernance globale.
Les participants vont aborder plusieurs questions d'actualité dont le terrorisme et le crime transfrontalier, le phénomène de l'armement, l'immigration clandestine et, aussi, le phénomène de l'islamophobie en Europe.
Dans le contexte mondial actuel, le Mouvement se doit de redoubler de vigilance et de vision pour être partie prenante aux changements qu’il est nécessaire d’opérer et aux nouveaux équilibres qu’il est indispensable d’édifier, comme l’a si bien souligné hier le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, à l’ouverture de la réunion des experts précédant la conférence. M. Lamamra a affirmé qu'Alger «demeurera toujours une citadelle des valeurs, principes et objectifs du non-alignement au service d’un multilatéralisme rassembleur et fécond».
Tout en restant fidèle à ses principes de non ingérence dans les affaires des autres pays, l’Algérie a toujours développé une approche politique basée sur le dialogue et la concertation dans le règlement des conflits et crises.
A la veille de la tenue de la conférence ministérielle en préparation du prochain Sommet du mouvement qui aura lieu à Caracas (Venezuela) en 2015, M. Lamamra a relevé l'importance de la réunion d'Alger qui constitue, a-t-il souligné, «un grand événement non seulement pour l'Algérie mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale».
Le Mouvement des non-alignés, la plus forte concentration de pays (près de 120 Etats) a vu le jour du temps de la guerre froide, dans un contexte international marqué par une vague sans précédent de luttes pour l'indépendance des peuples colonisés.
Le Mouvement a souvent souligné la nécessité de la préservation de la paix et de la sécurité dans le monde et dans l'instauration de relations internationales équilibrées et justes et ce à travers notamment le renforcement du rôle des Nations unies, une question qui sera aussi au centre des travaux de cette 17e conférence ministérielle.
A ce propos, M. Lamamra a indiqué que les discussions sur l'élargissement et la réforme du Conseil de sécurité onusien ne doivent pas se limiter à la question d'augmentation des membres. Selon lui, il y a d'autres dimensions, comme l'idée du contrôle politique que l'Assemblée générale de l'ONU, instance démocratique par excellence, devrait pouvoir exercer sur le Conseil de sécurité onusien, et sur les actes de ce dernier.