Le Président de la République s’était engagé, au lendemain de sa réélection pour un quatrième mandat, à rouvrir le dialogue avec la classe politique et les forces vives du pays. Aujourd’hui, un mois à peine après l’élection présidentielle du 17 avril dernier, les événements se précipitent et avancent à une vitesse grand V.
Après avoir annoncé la couleur lors du premier Conseil des ministres, tenu juste après la validation des résultats du scrutin par le Conseil constitutionnel et la prestation du serment, le Président Bouteflika a annoncé que le chantier des réformes sera rouvert pour les parachever et aboutir à la révision de la Constitution.
A présent, le processus des réformes est entré dans sa phase active, notamment après avoir adressé des invitations à 150 partenaires, constitués de partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations. A l’évidence, c’est la classe politique qui est concernée en premier lieu quand on sait que plusieurs partis politiques ont déjà répondu favorablement à ces invitations.
Le chef de l’Etat avait mis l’accent sur une révision «consensuelle» de la Constitution, texte fondamentale du pays. Ce consensus est en train de se dégager et de se concrétiser puisque les partis seront consultés sur les propositions d'amendements dégagées par la Commission d'experts sur la révision de la Constitution. Autrement dit, il s’agit de larges consultations, sachant que les premières du genre avaient été menées en 2011 par Abdelkader Bensalah.
Cette fois-ci, c’est le ministre d'Etat, Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet à la présidence de la République, sous l'autorité du chef de l'Etat, qui conduira les consultations. Le contenu de ces réformes dénote de la volonté du chef de l’Etat de mettre l’Algérie sur l’orbite de la modernité. En plus de la limitation des mandats présidentiels, plusieurs autres actes devraient être constitutionnalisés dans le futur texte fondamental du pays. Il s’agit notamment de la lutte contre la corruption, la liberté de la presse, la liberté de conscience et de culte, l’égalité homme-femme, les codifiions de la garde à vue.
Les dispositions contenues dans le document remis aux 150 partenaires en vue des consultations, entrant dans le cadre des réformes politiques, visent à anticiper sur l’avenir et garantir à l’Algérie une place de choix parmi les pays développées. Les changements induits en Algérie du fait de ce qui se passe de par le monde, exige du pays de se projeter vers l’avenir, d’où les réformes initiées par le chef de l’Etat qui avait déjà affirme dans son célèbre discours à Sétif, en 2012 que le temps des anciens est révolu. C’est ce que semble appliquer le chef de l’Etat.