Le Comité central du parti du FLN était convoqué, hier, pour traiter du bilan financier, de la contribution du FLN aux réunions de la révision de la Constitution et à l’installation de la commission nationale de préparation du 10e congrès fixé au premier trimestre de l’année 2015.
L’accréditation des journalistes ayant lieu au niveau de la réception de l’hôtel, des rencontres de responsables du parti opposants à Amar Saâdani ont été nombreuses : Kassa Aïssi, Abderrahmane Belayat, Amar Tou, Abdelaziz Ziari, Rachid Benaïssa, Mohamed Daâdouaa, L’ancien ministre de l’enseignement supérieur M. Haraoubia, Mohamed Bourzam, le bâtonnier Si Brahim de Batna et madame Lakhdari Souad de Ouargla : tous exprimaient leur volonté de participer à la session et «de présenter une motion préjudicielle signée par 170 membres du Comité central demandant le vote de la confiance au secrétaire général. Après quoi, l’ordre du jour serait suivi, à la lettre».
L’urne !
L’arrivée de Abdelaziz Belkhadem a causé un appel d’air puisque tous les journalistes se sont précipités dans son sillage. Il se contente de rappeler qu’il est membre du comité central, soucieux de voir le parti du FLN revenir à un fonctionnement démocratique, qui n’exclut pas.Le colonel Abid a choisi de rejoindre les signataires de la motion préjudicielle : » Quand Saâdani a été reconnu légitime, je lui ai dit que je le soutiendrai tant que les principes du parti FLN Historique seront respectés… »
Le mot est ensuite passé pour que les opposants à Amar Saâdani se retrouvent à l’écart ; ils se dirigent vers une zone moins occupée par les médias. Belkhadem s’installe aux cotés de Si Brahim, Daâdouaa, Lakhdari, Belayat et Kassa sont invités à les rejoindre.
Belkhadem : «seule la légitimité»
« Le problème du parti est lié à la question de la légitimité de ses dirigeants. Pourquoi n’accepte-t-il pas le vote qui déciderait de son pouvoir et de son autorité ? L’urne est le seul moyen de savoir s’ils sont légitimes. Pourquoi donnent-ils des badges à des gens qui ne sont pas membres du Comité central et les refusent à ceux qui ont reçu leur convocation ? La démocratie voudrait que tous les membres du comité central soient dans la salle, que l’assemblée des présents décide de l’ordre du jour.
Ce non-respect des règlements et des statuts, l’exclusion de frères et de sœurs du débat font que la session est nulle et non avenue comme ses «décisions». La salle de travail de la session est enfin accessible. A l’étage, Amar Saâdani annonce que le nombre de présents est de 272, plus 10 procurations : «Le quorum est atteint. Les travaux peuvent valablement commencer». L’adoption de l’ordre du jour, la désignation du bureau de la session sont suivis de l’intervention du secrétaire général, Amar Saâdani :
« Je regrette que ceux qui doivent tout au parti se conduisent de cette façon. Qui font fi des situations politiques et sociales, du contexte national et international et des objectifs prioritaires : relever les défis et réaliser les réformes». «Le FLN prépare son congrès ordinaire, rendez-vous historique pour les authentiques et fidèles militants qui ne connaissent que la continuité dans le parcours du parti qui a mené la lutte de libération, fidèle à son passé et à sa déclaration du 1er Novembre» , souligne Amar Saâdani qui a l’écoute de Abada l’animateur du mouvement de redressement et d’authenticité qui s’est éloigné d’Abderrahmane Belayat et des membres du CC opposés à Saâdani.
Renforcer la démocratie
Le SG du parti du FLN poursuit son intervention en saluant la contribution du FLN au renforcement de l’Etat et de ses institutions. Un paragraphe est spécialement dédié à l’ANP et aux services de sécurité, à leur professionnalisme et à leurs qualités. « Renforcer la démocratie est moderne ; tout comme est moderne de veiller à la justice et aux droits de l’homme, de codifier le rôle de l’opposition et sa place dans le jeu politique dans le pays. Le principe qui veut que le parti dirigeant doit être celui qui obtient la majorité aux élections est naturellement de mise. »
« Ici, est la décision »
Amar Saâdani s’est écrié :«C’est d’ici que se prend la décision de garantir l’avenir du FLN. Ceux qui s’opposent ont choisi la stagnation et l’extinction du parti». Rappelant les 10 points de son programme, il cite : La modernisation, l’unité, le renforcement, l’élargissement de la base militante, la formation des cadres et des militants, la démocratie interne, faire du FLN un parti de débats et de propositions, représenter la majorité silencieuse, la jeunesse et les femmes ». Amar Saâdani est certain de rester à son poste, au moins jusqu’au congrès. A quelques mètres de la réunion, des coups sont échangés ...