Difficile et contraignante qu'elle soit, la loi de Finances pour 2016 met en place un ensemble de mécanismes économiques qui doivent empêcher l'économie nationale d'être trop affectée par la crise des prix pétroliers.
Le gouvernement, sur les recommandations du président Bouteflika, a donc mis en place une loi de finances qui ne consacre pas trop la rigueur budgétaire au détriment des impératifs sociaux.
Certes, on perçoit une volonté du gouvernement de mieux maîtriser les dépenses publiques, mieux les orienter et éviter le gaspillage des ressources naturelles, comme est définie la démarche de l'exécutif pour mieux orienter les investissements publics. IL y a également des hausses pour le prochain exercice budgétaire en particulier pour compenser autant la baisse des recettes d'hydrocarbures que pour équilibrer le budget général de l'Etat. Pour autant, le gouvernement n'a pas mis en berne l'objectif de la croissance économique, ni le soutien aux couches défavorisées à travers le soutien des prix, en dépit d'une baisse des recettes pétrolières. C'est donc à un projet de loi de finances équilibré que les députés devront discuter prochainement, en particulier certains volets de cette loi de finances, et relatifs à la stabilité macroéconomique des grands agrégats de l'économie nationale. Comme l'Etat entend également améliorer ses ressources financières pour compenser la perte sèche en provenance des exportations pétrolières. Car au-delà des chiffres et des affectations budgétaires pour chaque département, ainsi que pour les investissements publics, il s'agit de bien gérer l'actuelle phase économique, de ne pas céder autant à la panique qu'au fatalisme d'une crise économique qui frappe en réalité de plein fouet l'ensemble des économies, qu'elles soient développées, ou émergentes.
Le fait est que le président Bouteflika, lors du conseil des ministres consacré à l'examen et l'adoption de ce projet de loi de finances, ait d'abord appelé les algériens à prendre conscience des moments difficiles actuels, à aider le gouvernement à bien gérer cette phase difficile, et à éviter de tomber dans les travers de la facilité. Les temps sont durs pour tout le monde, et c'est le moment de s'unir, de renforcer la cohésion et de faire front commun contre une crise économique qui peut être vaincue par les nobles valeurs du travail, du sérieux et de la discipline. Des valeurs qui sont à même de rapprocher les Algériens, et de leur rappeler les durs moments de ceux qui avaient bravé la plus puissante armée coloniale pour la bouter hors d'Algérie.
ET, ce qui est valable pour l'économie, l'est également pour les partis politiques qui doivent faire front uni pour s'entendre et faire avancer l'Algérie sur la voie de la bonne gouvernance, de la démocratie et du progrès social. Et, surtout, faire front uni contre les manœuvres tendant à diviser les algériens, et les éloigner de la voie de la concorde nationale et de la Réconciliation, deux principes préconisés par le Président Bouteflika qui ont ramené paix et sécurité aux Algériens.
Boualem Branki