Révision de la Constitution : L'esprit et la lettre

Publié par Boualem Branki le 16-05-2014, 19h50 | 54

L'esprit et la lettre ont été les grands faits marquants des amendements proposés pour la révision de la Loi fondamentale. L'esprit est ainsi sauf, préservé et renforcé de cette philosophie qui a prévalu à la nécessité de revoir le texte de la Constitution, et cette démarche politique volontariste du chef de l'Etat de doter les Algériens d'une Constitution consensuelle, qui renferme ses grands espoirs de démocratie, de liberté d'expression et d'alternance au pouvoir. 

Respect également de l'esprit des fondements doctrinaux de la Constitution algérienne, née au plus profond de la lutte de Libération nationale, mais qui a été à plusieurs reprises revue, remaniée. Cette fois-ci, et sous l'impulsion du Président Bouteflika, la volonté est plus manifeste  quant à la dotation des Algériens d'une Constitution qui ne doit plus être revue, ni triturée.

C'est là où se cristallise la lettre de ce projet de révision de la loi fondamentale. Car les amendements avancés par la commission, mise en place en avril 2013, embrassent un large spectre du fonctionnement des institutions nationales. 

A commencer par le régimedes mandats présidentiels, leur durée et leur nombre. La lettre de cette démarche du Président est ainsi avalisée par un projet qui devrait être consensuel, comme il l'a rappelé et fait remarquer. Consensuel dans la mesure où les parties invitées à réfléchir avec le représentant du chef de l'Etat, Ahmed Ouyahia, doivent parvenir à se mettre d'accord sur une mouture consensuelle, qui devrait être adoptée soit par voie référendaire, par le Parlement ou tout autre procédé démocratique. 

C'est à ce niveau que se rencontrent les deux fondamentaux de cette démarche du Président Bouteflika, l'esprit et la lettre, car le fil conducteur de ces amendements n'est rien, encore moins que l'alternance au pouvoir, le renforcement de la démocratie, les libertés individuelles et collectives, la parité homme-femme, la justice au service du citoyen et non le contraire, et la liberté du culte. Autant de changements profonds proposés pour adapter la Constitution aux défis actuels et à venir de la modernité, et l'intégration de l'Algérie, avec ses lois, dans les sociétés développées du monde. 

Au demeurant, ces amendements ne peuvent que renforcer la volonté du chef de l'Etat de doter, une fois pour toute, l'Algérie d'une Constitution forte, souveraine et à l'image de notre grand pays, de son histoire et de ses hommes.