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Le Forum de «DK News» a abrité hier à 12h, un événement spécial à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la Femme - Célébration de la journée internationale de la femme : Khabirat El Djazaïr renforce l’action de la société civile

Publié par Dk News le 07-03-2018, 19h26 | 247
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« Je veux être moi-même, ni mieux ni moins que l’homme. C’est mes compétences qui déterminent ma place dans la vie professionnelle et politique », tonne Mme Latifa Aouina, consultante internationale.

Financé par l’Union européenne (UE), la plateforme Khabirat El Djazaïr qui regroupe des femmes spécialistes chacune dans son domaine, vient de lancer sa première action de sensibilisation autour des questions qui entourent le développement de la culture citoyenne chez la femme.  

Présenté devant un panel d’experts de différentes organisations de la société civile, dont le Réseau algérien pour la défense des droits des enfants (Nada), l’Association nationale des femmes juristes, représentée par Mme Medjahed, les médias, notamment Abdelmadjid Cherbal, directeur général du journal DK News, Omar Belhouchet, directeur de la publication du quotidien national El Watan, Marco Sioli, représentant de l’Union européenne (UE) et bien d’autres expertes à l’image de Mme Latifa Aouina,Coach/Consultante internationale, des enseignantes universitaires, des journalistes professionnels, la totalité de l’assistance n’a pas manqué de saluer cette louable initiative, afin de développer une nouvelle dynamique de rapprochement et de solidarité entre les compétences, notamment les femmes algériennes.   

Omar Belhouchet va droit au but en allant dans l’autocritique. « C’est nous les hommes qui bloquons l’évolution de la femme à cause de notre misogynie. C’est nous qui empêchons nos sœurs, mères et femmes de se développer », a-t-il déploré.     

Mettant la responsabilité de l’homme devant le fait accompli, Omar Belhouchet ira plus dans le développement de son idée. «  Comment voulez-vous garantir l’égalité des droits entre les hommes et les femmes, alors que même les hommes sont des élus  illégitimes politiquement ?». 

De son côté, Abdelmadjid Cherbal n’a pas manqué de saluer l’évolution de la femme  algérienne, et ce, malgré tous les obstacles qu’elle rencontre quotidiennement. 

Enregistrant un  nombre de 60 associations de femmes qui existe sur un nombre de 550 au niveau national, l’implication de la femme algérienne dans le mouvement associatif et politique reste très faible, et ce, malgré les textes de lois qui sont considérés comme les meilleurs dans le monde. 

Par contre, le défaut d’application des lois, est dépendant beaucoup plus de nos traditions, culture conservatrice en plus de l’idéologie obscurantiste au nom de la religion qui réduit la place de la femme dans la vie quotidienne.  « Je veux être moi-même, ni mieux ni moins que l’homme.

C’est mes compétences qui déterminent ma place dans la vie professionnelle et politique. Je peux dire encore que mon salaire dépasse celui de l’homme. Parce que  je négocie mon salaire en fonction de mes compétences et expertises», tonne Mme Latifa Aouina, consultante internationale, qui a éveillé l’intelligence de  l’assistance, rien que pour se comporter en tant que personne humaine consciente tout simplement. 

Sans distinction de genre, les compétences algériennes  devront s’atteler  autour des questions liées à la formation, l’encadrement du mouvement associatif qui souffre du manque de la gent féminine,  la plateforme Khabirat El Djazaïr se veut  un espace de communication et d’échanges pour aller dans le sens du développement de la culture citoyenne digne de son nom. 

Renforcer le leadership, mener des actions citoyennes d’intérêt général et national, valoriser les valeurs, rendre à chaque chose sa dimension réelle, sont des éléments essentiels  de cette plateforme de Khabirat El Djazaïr,  présidée par Mme Karima Kadda Touati, Eps Bergheul, qui a reçu des encouragements et un appui sans faille, à commencer par l’Observatoire national de la société civile ( ONSC) qui a exprimé son soutien total à cette nouvelle organisation féminine qui vient renforcer l’action citoyenne. 

Partenaire du développement national, la femme algérienne s’implique dans le processus  du changement et  progression des mentalités. « L’homme parle souvent des 30% réservée aux femmes députés. Mais, nous on s’interroge aussi sur les compétences des 70% députés hommes qui constituent la composante de l’Assemblé Populaire Nationale (APN) » a rappelé hier, Mme Habiba Laloui, enseignante universitaire en politique culturelle. 

Par Amar CHEKAR


Mme Aïchat Saidi ancienne journaliste à la chaîne 3 : «Ce projet rendra justice à la femme algérienne»

Pour Mme Aichat Saidi ancienne journaliste à la Chaine 3 «Ce projet rendra justice à la femme algérienne». Ancienne journaliste à la Chaine 3, au journal El Moudjahid et responsable d’un magazine féminin, Mme Aïchat Saidi, qui aujourd’hui forme la nouvelle génération de journalistes aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et à la création de contenu numérique, s’est félicitée du lancement de cette plateforme qui, a-t-elle dit, rendra justice aux femmes et aux expertes algériennes.

L’intervenante est revenue avec une grande émotion sur le parcours et le combat des femmes journalistes qui ont traversé beaucoup d’preuves pour finalement parvenir à s’imposer sur la scène médiatique nationale. «Dans les années soixante-dix, nous n’étions que quatre femmes à travailler au sein de la rédaction d’un quotidien national francophone. L’exercice de ce métier par une femme était mal perçu à cette époque.  On était stigmatisées et constamment harcelées.

Ce n’est qu’à partir des années quatre-vingt que les choses se sont améliorées», a témoigné Mme Aïcha. Aujourd’hui, les femmes occupent une place plus importante dans les médias et dans plusieurs autres secteurs clés. Cette place doit être préservée et confortée. Le site Khabirat qui est une vitrine pour les femmes expertes algériennes continuera le combat entamé depuis plus de cinquante ans par Mme Saidi et ses consœurs.
R. R.


Abderrahmane Arar président de Nada : «80% des initiateurs du Réseau sont des femmes» 

Le président du réseau algérien de protection des droits de l'enfant (Nada), Abderrahmane Arar, a rendu un vibrant hommage à la femme algérienne qui contribue, avec son engagement dans le mouvement associatif, à la prise en charge des préoccupations socioculturelles des différentes franges de la société.

«80% des acteurs qui ont contribué au lancement du réseau Nada sont des femmes. Leur présence et leur travail sont indispensables pour le fonctionnement du réseau, notamment lorsqu’il s’agit d’appréhender certaines questions liées à l’intimité de la famille algérienne.

Par ailleurs, le lancement de la plateforme Khabirat, qui répond à des besoins exprimés par la société civile, permettra de valoriser et médiatiser le travail accompli par ces femmes qui font partie de la solution aux problèmes qui se posent au sein de la société», a indiqué le président du Réseau Nada.  

D’autre part, s’exprimant sur les activités et la stratégie du Réseau à l’horizon 2021, M. Arar a révélé qu’un rapport sur la situation des droits de l’Enfant, sera présenté cette année à Genève. Ce dernier est rédigé par un groupe d’experts composé de 25 personnes dont 70% de femmes.
R. R.


M. Chabouni représentant de l’Observatoire national de la citoyenneté : «Notre mentalité et notre regard sur la femme doivent changer»

Le représentant de l’Observatoire national de la citoyenneté, M. Chabouni,  a indiqué que son organisation qui cherche encore à s’imposer sur la scène nationale, encourage l’initiative lancée par les initiateurs du projet Khabirat, qui tend à valoriser le travail des femmes, qui pour diverses raisons, n’arrivent pas à mettre en avant leur expertise au même titre que les hommes.

Dans ce cadre, l’Observatoire se penche actuellement sur la façon de changer la mentalité au sein de la société civile, notamment en ce qui concerne le regard que les hommes portent sur les femmes. «Notre mentalité est encore régressive.

Pour la changer, on doit initier les plus jeunes à la diversité. On doit apprendre aux enfants à respecter leurs mères et leurs sœurs. Cette tolérance permettra, à long terme, de renforcer la société et les valeurs familiales», a souligné M. Chabouni.
R.R.

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