SaharaOccidental-Maroc - Italie: le maire de Campi dénonce les peines «iniques» prononcées à l'encontre des détenus politiques sahraouis de Gdeim Izik

Publié par DKnews le 02-08-2017, 16h38 | 44

Le Maire de la ville italienne de Campi a dénoncé les peines «iniques» prononcées à l'encontre des détenus politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik qui ont revendiqué leur droit à la liberté et à l'indépendance.

Lors d'une rencontre avec les enfants sahraouis qui passent leurs vacances d'été en Italie, le responsable italien a déclaré «nous saisissons cette occasion pour exprimer notre position constante à l'égard de la question sahraouie, réitérer notre soutien à la lutte du peuple sahraoui pour la liberté, l'indépendance et l'autodétermination, appeler les responsables italiens et européens à agir pour mettre fin aux violations des droits de l'Homme dans les régions occupées du Sahara occidental, mettre un terme au pillage des richesses du peuple sahraoui et faire pression sur le Maroc pour l'amener à se conformer à la légalité internationale», a indiqué mercredi l'Agence de presse sahraouie (SPS).

Pour leur part, les membres de l'Assemblée communale ont exprimé «leurs positions soutenant la question sahraouie et leur condamnation des peines iniques à l'encontre des détenus de Gdeim Izik, appelant le gouvernement italien à «agir pour mettre un terme à l'injustice faite aux Sahraouis dans les régions occupées et l'application du droit de l'autodétermination et la décolonisation du Sahara occidental».

Pour sa part, le représentant du Front Polisario dans la région de Toscane, Khendoud Hamdi a exprimé ses remerciements aux autorités de la ville pour «les positions soutenant la lutte d'un peuple pacifique qui aspire à un monde meilleur où règnent sécurité et paix», a indiqué SPS.

Le 18 juillet dernier, un tribunal marocain avait prononcé des peines iniques à l'encontre des détenus politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik allant de deux ans d'emprisonnement ferme à la perpétuité.

Les 24 détenus politiques sahraouis du groupe «Gdeim Izik» ont été arrêtés lors d'une opération militaire marocaine suite à des manifestations populaires pacifiques organisées par des dizaines de milliers de sahraouis et au démantèlement du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010.

Après 27 mois de détention préventive, les 24 militants sahraouis ont été condamnés par un tribunal militaire à de lourdes peines pour leur «implication dans le mouvement de protestation» mais, sous la pression d'organisations internationales de défense de droits de l'Homme et de juristes militants, une autre juridiction marocaine dite «civile» a dans un simulacre de procès prononcé des condamnations injustes à l'encontre de ces militants sahraouis.


Le gouvernement irlandais affirme sa volonté de se conformer à la décision de la CJUE concernant le Sahara occidental
Le gouvernement irlandais a affirmé sa volonté de se conformer à la décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui exclut le territoire du Sahara occidental des accords de partenariat UE-Maroc, estimant que la décision de la Cour est conforme à la position de l'Irlande en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

Dans une réponse du ministère irlandais des Affaires étrangères concernant les préoccupations exprimées par le Front Polisario concernant l'accord d'association UE-Maroc, le gouvernement irlandais a expliqué qu'«en raison de la décision de la Cour, le Conseil de l'UE a autorisé en mai 2017, la Commission européenne d’ouvrir des négociations sur l'adaptation des protocoles à l'accord d'association et la modification de ses protocoles pour prévoir le traitement des produits en provenance du Sahara occidental ».

Pour le ministère irlandais de Affaires étrangères, «il s'agit d'une question très complexe qui devra consister à trouver un moyen de concilier des questions pratiques telles que la certification de l'origine des marchandises, des questions de principe relatives au consentement du peuple du Sahara occidental».

Dans ce contexte, le gouvernement irlandais a exigé que tout accord conclu par l'UE devra être cohérent avec le droit de l'UE, y compris le jugement de la Cour du 21 décembre 2016.

La CJUE avait jugé que le Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires distincts, relevant de souverainetés distinctes, et compte tenu de ce statut garanti au territoire du Sahara occidental par la charte des Nations unies, la Cour a souligné dans son arrêt qu'«il ne peut y avoir aucune exploitation économique au Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui».