Espagne: Un sénateur demande au gouvernement des «explications» au sujet de l’utilisation du sable sahraoui dans une plage espagnole

Publié par DKnews le 02-08-2017, 16h37 | 16

Le sénateur de la gauche unie espagnole au sein du groupe parlementaire Unidos Podemos, Inaki Bernal, a demandé au gouvernement de l’Espagne des «explications» sur l’utilisation du sable provenant du Sahara occidental dans la plage de Tauro en Grande Canarie.

Le sénateur a indiqué, dans un communiqué, que «cette situation est contraire à l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne qui a bien clarifié que les accords de commerce entre l’UE et le Maroc excluaient les ressources naturelles du Sahara occidental occupé».

M. Bernal a en outre souligné qu»‘il a une série de questions qu’il va poser au gouvernement afin d’avoir des explications sur  l’utilisation du sable des territoires occupés du Sahara occidental pour des travaux réalisés dans la plage de Tauro en Grande Canarie».

Tout en rappelant que la Cour de justice de l’union européenne «avait clairement signifié dans son arrêt de décembre 2016 que les accords commerciaux entre l’UE et le Maroc n’incluaient pas les ressources du Sahara occidental et qu’aucune transaction commerciale ne doit se faire sans le consentement du peuple sahraoui, le Maroc continue d’exploiter ces ressources enfreignant le droit international» , a-t-il dit.

L»'utilisation du sable sahraoui vendu par le Maroc, dans des travaux à la plage de Tauro est absolument contraire ? l’arrêt de la CJUE», a ajouté le parlementaire.

Pour le sénateur, «il est clair que l'Espagne a une responsabilité historique indéniable envers le peuple sahraoui», et la gauche unie espagnole, a-t-il poursuivi, «veillera à ce que le droit international soit appliqué pour protéger et respecter les Sahraouis».

«Ce n’est ni éthique, ni moral que des sociétés de droit espagnol continuent de bénéficier de ressources exploitées par le gouvernement marocain dans un territoire occupé», a-t-il conclu .

Dans une enquête, le journal britannique The Guardian a souligné récemment que le projet de couvrir la plage rocheuse de Tauro avec 70.000 tonnes de sable a été réalisé «au mépris du droit international et au détriment de la dernière colonie africaine, le territoire occupé du Sahara occidental».

Le journal précise que la Cour internationale de justice «affirme clairement que les ressources naturelles d’un territoire occupé ne peuvent être exploitées par l’occupant, à moins qu’elles profitent à la population locale».