
Des heurts nocturnes ont opposé à Bahreïn les forces de sécurité et des partisans du dignitaire religieux, cheikh Ali Qassem, déchu de sa nationalité, accusé notamment de "collecte illégale de fonds" et dont le procès devait reprendre lundi à Manama, ont rapporté les médias.
Les forces de sécurité "ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré à la chevrotine pour disperser des centaines des manifestants sortis dans la nuit dans plusieurs villages autour de Manama", ont précisé les sources citant des témoins.
Les manifestants, des hommes et des femmes, ont brandi des photos de cheikh Qassem pour protester contre son procès. Aucun bilan des heurts n'a été fourni, selon les même sources.
Des sit-in de protestations sont organisés périodiquement notamment à Diraz, le village où se retranche cheikh Issa Qassem depuis qu'il a été déchu de sa nationalité.
Cheikh Issa, 75 ans, chef spirituel de la majorité chiite à Bahreïn, est poursuivi en justice pour "collecte illégale de fonds" et "blanchiment", selon la même source.
Il a été déchu le 20 juin de sa nationalité, le ministère de l'Intérieur l'ayant accusé d'"encourager le confessionnalisme" et de "servir des intérêts étrangers". Cette mesure avait été critiquée par des ONG et des alliés occidentaux de Bahreïn.
Bahreïn est le théâtre de troubles sporadiques depuis la répression d'un mouvement de contestation lancé en février 2011.