
La dimension patriotique du moudjahid Hadj-Moussa Akhamokh (1921-2005) a été mise en relief mercredi à Oran lors d'une rencontre commémorant la 11ème année de sa disparition, organisée à l'Ecole supérieure de l'administration militaire (ESAM) en coordination avec l'association «Mechaal Echahid».
«Le moudjahid Hadj-Moussa Akhamokh s'est illustré tant par sa contribution à la lutte de libération nationale que par sa participation à l'édification du pays au lendemain de l'indépendance», a souligné le Commandant de l'ESAM, le général Hamid Meftah dans une allocution prononcée à l'ouverture de la commémoration.
Cette rencontre intervient en application des instructions du général de corps d'armée Gaid Ahmed Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, a indiqué le commandant de l'ESAM en rappelant que son établissement a été baptisé du nom du regretté moudjahid le 19 mars 2014.
«L'ESAM est fière de porter le nom de cette grande personnalité algérienne», a-t-il fait valoir, ajoutant que «l'évocation du parcours de ce moudjahid contribue à la préservation de la Mémoire de la nation».
La cérémonie commémorative s'est tenue en présence du fils du défunt, le sénateur Mohamed Akhamokh, du président de l'association «Mechaal Echahid», Mohamed Abbad et de l'historien Mohamed-Lahcen Zeghidi qui a animé une conférence mettant en exergue le parcours du défunt moudjahid.
De nombreux étudiants et cadres de l'ESAM ont suivi la communication de l'historien qui a mis l'accent sur le rôle joué par Hadj-Moussa Akhamokh durant la lutte de libération nationale, notamment pour la préservation de l'intégrité territoriale du pays.
«Le défunt moudjahid était intraitable autour de la question territoriale», a relevé M. Zeghidi, évoquant à ce titre «le rejet catégorique par Hadj-Moussa Akhamokh et son frère Bey du projet de partition du pays, proposé par les autorités coloniales à deux reprises, en 1956 et en 1960». Durant la guerre de libération nationale, il présida le premier comité des révolutionnaires de la région de l'Ahaggar.
A l'indépendance, Hadj-Moussa Akhamokh devint l’amenokal des Touaregs, qualité de chef spirituel assumée auparavant par son père puis par son frère Bey.
Il fut aussi élu député à l’Assemblée populaire nationale (APN) durant trois mandats successifs (1977-1992), membre du Conseil consultatif national (1992-1993), puis sénateur (1993-1994).
Le moudjahid est décédé le 28 décembre 2005, plusieurs années après s'être retiré de la scène politique pour des raisons de santé.