Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a prévenu le président américain élu, Donald Trump, de "faire cavalier seul", affirmant que ce n’était pas "une option" pour l’Europe au même titre que les Etats-Unis à même de faire face aux défis sécuritaires du monde.
Stoltenberg a avertit dans une contribution à "The Observer", l’édition du dimanche du journal britannique The Guardian, quelques jours après l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, que "faire cavalier seul n'est pas une option", dans l’actuel contexte sécuritaire mondial.
"Nous sommes confrontés aux plus grands défis sécuritaires depuis une génération", a-t-il écrit, ajoutant que "ce n'est pas le moment de remettre en cause le partenariat entre l'Europe et les Etats-Unis".
Lors de sa campagne électoral, Trump avait laissé entendre que Washington pourrait réfléchir à deux fois avant de venir en aide à un allié de l'Otan en danger qui n'aurait pas assez contribué financièrement à l’organisation qui compte 28 membres.
Il est noté que les Etats-Unis contribuent à hauteur de 70% aux dépenses de l'OTAN. M. Stoltenberg pense que l’attitude exprimée par Trump, remettrait en cause le principe de la défense collective, qui est la base du traité fondateur de l'Otan.
Il a rappelé que l'Otan était mobilisée auprès des Etats Unis au lendemain des attentats du 11 septembre 2011, se basant sur le principe, qu’"une attaque contre un est une attaque contre tous".
Il a également souligné que "plus de 1.000 soldats européens déployés en Afghanistan ont payé le prix ultime" dans cette opération qui était "une réponse directe" à ces attaques.
Affirmant que "les dirigeants européens ont toujours compris que faire cavalier seul n'est pas une option", le chef de l'alliance militaire occidentale a estimé que l'Otan a permis "l'intégration de l'Europe" après la Guerre froide.
Il a également soutenu que l'alliance continue de jouer un "rôle clé" dans la lutte contre le terrorisme.
Le secrétaire général de l’Otan relève encore, que "les dirigeants américains avaient toujours reconnu qu'ils avaient un intérêt stratégique profond avec une Europe sécurisée et stable".
Il a toutefois, reconnu que les dirigeants européens doivent accroître leurs contributions financières auprès de l'Otan. M. Stoltenberg a également mis en garde de "prendre pour acquis les libertés, la sécurité et la prospérité" dont l’Occident jouit, estimant qu’en cette période "incertaine" l’Otan a besoin d'un "leadership américain fort et d'Européens prêts à assumer leur juste part".
Il note encore que "par-dessus tout, nous devons reconnaître l'importance du partenariat Europe-Amérique qui demeure indispensable".