La tentative d'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, le marché commun sud-américain, ne souffrira pas de la crise au Venezuela, du Brexit ainsi que de la situation politique tendue au Brésil, ont estimé mercredi des députés européens en visite à Buenos Aires.
"La question du Venezuela est préoccupante", a reconnu Francisco Assis, président de la délégation du Parlement européen, lors d'une conférence de presse au ministère des Affaires étrangères argentin, au sujet de la crise politique à Caracas autour du président socialiste Nicolas Maduro.
"Mais heureusement le Venezuela ne participe pas au processus de négociations (UE-Mercosur), car il ne fait pas partie de cet accord" envisagé entre Europe et Amérique du Sud, a-t-il ajouté.
Excepté le Venezuela, membre du Mercosur depuis 2012 seulement, les quatre autres pays membres de ce marché commun sud-américain fondé en 1991, l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay, sont tous parties intégrantes des négociations avec l'UE, lancées fin novembre 1999.
De même, le député portugais a exprimé son souhait qu'après leur passage au Brésil, le nouveau gouvernement brésilien de Michel Temer "comprendra la nécessité de s'impliquer dans les négociations, dans le cadre du Mercosur, comme le gouvernement argentin l'a fait jusque là".
De son côté, le président de la commission du Commerce international du parlement européen, le député allemand Bernd Lange, a estimé que le Brexit, le vote britannique en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, "n'aura pas d'impact, car l'UE restera une communauté importante de 440 millions de personnes".
Mais, Susanna Malcorra, la ministre argentine des Affaires étrangères, a admis que "pour l'instant il y a encore un gouffre" entre les propositions des deux parties et qu'il ne sera pas possible "de satisfaire les désirs de tous les secteurs" concernés par ce futur accord.