Prévenir les risques de chute

Publié par topasnté le 14-06-2016, 15h04 | 50

De nombreuses chutes accidentelles sont occasionnées par un mauvais aménagement du domicile ou des défauts d’équipement. Petit tour du propriétaire pour mieux prévenir ces risques.

S’organiser chez soi Faire place nette
Fil électrique, plante verte, petit meuble, jouet pour le chien… font office d’obstacles. Vous savez où ils se situent, vous pourriez vous guider les yeux fermés mais… Penserez-vous à lever le pied suffisamment haut le jour où vous chercherez le téléphone qui sonne depuis plus longtemps que d’ordinaire ou lorsqu’un visiteur se fera plus impatient que les autres à votre porte ?
Afin de prévenir les risques de chute, passez au crible tous les lieux de passage de votre habitat pour identifier ce qui pourrait provoquer une perte d’équilibre et éliminer, ainsi, les dangers potentiels. Une plante peut être déplacée, les fils de lampe peuvent être fixés au mur ou contre une plinthe, les rallonges et cordons électriques peuvent être glissés dans un passe-câble, etc.

Le sol : terre de tous les dangers
Optez, dans certaines pièces, pour de la moquette plutôt que pour du parquet ou du carrelage. Elle ne glisse pas et, en cas de chute, elle amortit les chocs. Les tapis ? Pourquoi pas à condition qu’ils soient munis d’un dessous antidérapant et que leurs angles ne frisottent pas. Pour remédier à cet inconvénient, fixez les coins avec de l’adhésif double-face.
La salle de bain mérite une attention particulière ; les risques de glisse y étant bien supérieurs. Un tapis antidérapant de fond de douche ou de baignoire et une sortie de bain anti-glisse constituent de bonnes parades.

Grimper en toute sécurité
Nettoyer les vitres ou attraper ce qui est stocké un peu haut nécessitent souvent de prendre de la hauteur. Dans pareil cas, assurez-vous de la stabilité du tabouret ou de l’escabeau utilisé. Préférez un modèle disposant d’un appui pour les mains ce qui favorise l’équilibre. Enfin, évitez de réaliser ce type de tâches seul(e).

Se déplacer en toute sécurité
Une aide à la marche (canne, déambulateur) permet de limiter la fatigue et d’avoir une certaine stabilité. Pensez-y ! Usez -et abusez- des rampes d’escalier. Même pour quelques marches, elles peuvent se révéler bien utiles. Une barre d’appui pour entrer ou sortir de la baignoire ou de la douche, ou pour y changer de position est souhaitable. Fixée près des toilettes, elle permet de s’y asseoir et de s’en relever avec plus d’aisance.

S’organiser pour soi Bien chaussé évite de trébucher
Le type de chaussures n’est pas sans impact sur l’équilibre et la marche. Evitez les chaussures de ville ou à talons à l’intérieur de votre logement. Si vous ne pouvez pas vous passer d’une paire de chaussons, sachez les choisir, avec une semelle pas trop souple notamment.

Pantoufles et chaussures doivent être achetées ni trop petites, ni trop grandes. Prendre une pointure au-dessus, sous prétexte d’y trouver un confort supplémentaire, revient souvent à choisir une paire maintenant insuffisamment le pied, ce qui peut occasionner une chute. Pourquoi ne pas investir dans une paire de chaussures fermées réservées au domicile (basket par exemple) ? Enfin, prenez garde aux lacets ! Ils contribuent grandement au risque de tomber. En cela, les modèles à scratches évitent bien des désagréments.

Y voir clair
Un logement bien éclairé facilite et sécurise les déplacements. Faites la chasse aux zones sombres.
La nuit par exemple, une petite veilleuse peut être ajoutée pour améliorer les repères visuels. Préférez les éclairages indirects à une seule source de lumière. Ne lésinez pas sur la puissance des ampoules.

Si elles sont à basse consommation, elles ne vous feront pas dépenser plus ! Attention néanmoins, une lumière trop vive peut provoquer une cécité temporaire ou une fermeture partielle des yeux.
Bien voir, c’est aussi porter, le cas échéant, des lunettes avec une correction appropriée. La vision joue un rôle important dans le maintien de l’équilibre. Une vision déficiente ainsi que certaines pathologies visuelles peuvent entraîner des chutes. Pensez à faire contrôler régulièrement votre vue.

Trucs et astuces
Limitez les prises de risque. Pour ce faire, évitez de :
• Vous hâter;
• Grimper sur une chaise ou un tabouret;
• Marcher avec les mains dans les poches;
• Négliger le port des lunettes.
• Laisser des objets sur les marches de vos escaliers.

Seniors : des problèmes de vue peuvent provoquer la peur de tomber

Les personnes âgées ayant une déficience visuelle limiteraient leur sorties par crainte de faire une chute.Pour des personnes âgées qui ont des troubles de la vision, de simples gestes de la vie quotidienne peuvent devenir un vrai calvaire. Difficile de cuisiner, lire ou regarder la télévision. Près de la moitié des seniors ayant une déficience visuelle limiterait leurs activités parce qu’ils ont peur de tomber. C’est la conclusion d’une nouvelle étude de la clinique d’ophtalmologie de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont parue dans Investigative Ophthalmology & Visual Science.

Les chercheurs ont comparé 345 patients : 93 patients souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge(DMLA), 57 avec une dystrophie de la cornée, 98 avec un glaucome et 97 patients qui n’avaient pas de problème de vue.

La DMLA est la principale cause de perte de la vision chez les 50 ans et plus. Cette dégénérescence empêche de distinguer clairement les objets proches en face de soi.
La dystrophie de la cornée est une maladie qui affecte la cornée de l’œil et opacifie la vision.
Le glaucome est une pathologie du nerf optique qui entraîne une diminution progressive de la vision.

Déficience visuelle : risque de déprime

Entre 40 et 50 % des patients ayant des troubles de la vue ont fait état de difficultés à réaliser certaines activités par crainte de faire une chute. Les personnes atteintes de la dystrophie cornéenne avaient le plus tendance à restreindre leurs activités.

 L’étude ajoute que ce sont les femmes les plus enclines à restreindre leurs activités à cause de leur vision déficiente. Elles étaient également plus sujettes à la déprime et aux maladies.  L’étude conclut avec un avertissement aux familles des personnes âgées qui souffrent de troubles de la vision. Elles auraient plus tendance que les autres à s’isoler.

Parkinson : de l’exercice pour limiter les chutes

Un programme d’entraînement ciblé serait un moyen efficace pour améliorer la qualité de vie et limiter les chutes des personnes atteintes de Parkinson.L’exercice physique est essentiel pour se maintenir en bonne santé et réduire les risques de maladies chroniques.

La maladie de Parkinson n’échappe pas à cette règle, d’après une étude publiée par Neurology, le journal del’académie américaine de neurologie . Après avoir examiné 231 personnes atteintes de Parkinson, les chercheurs de l’Université de Sydney, en Australie, affirment que l’exercice physique peut améliorer les symptômes liés à la maladie.

Pour l’étude, les participants ont été séparés en deux groupes. Le premier a continué à prendre le traitement habituel, tandis que le deuxième groupe a suivi un programme d’entrainement trois fois par semaine pendant six mois. Le programme était composé de 40 à 60 minutes d’exercices d’équilibre et de renforcement musculaire des jambes. Le but : limiter le nombre de chutes causées par la maladie. Effectivement, elles ont été réduites de 70% dans le groupe qui a suivi le programme d’entraînement.
Commencer le programme tôt

Seul hic, les bénéfices du sport n’ont été vérifiés que chez les personnes atteintes d’une forme légère de la maladie. "Ces résultats suggèrent que des programmes d’exercice visant à réduire les chutes chez les personnes atteintes de Parkinson doivent commencer tôt dans le processus de la maladie", déclare Colleen Canning, auteur principal de l’étude.

Les troubles moteurs causés par la maladie de Parkinson provoquent des difficultés émotionnelles et cognitives, mais les chutes restent la conséquence la plus dangereuse. En travaillant sur l’équilibre et le renforcement musculaire des jambes, l’état mental et émotionnel des patients s’améliore également, précisent les chercheurs.

Mieux bouger, bien manger
Une alimentation variée, équilibrée et adaptée aux besoins nutritionnels ainsi qu’une activité physique régulière permettent de rester en forme et contribuent à préserver au maximum le sens de l’équilibre.

Bien dans son assiette...
Bien manger permet, notamment, de lutter contre l’ostéoporose, qui à l’origine de la gravité de nombreuses chutes chez les personnes âgées. Le principal constituant de l’os étant le calcium en provenance exclusive de notre alimentation, il est primordial de consommer chaque jour des produits laitiers ou des aliments riches en calcium . Par ailleurs, il faut de la vitamine D. C’est elle qui aide le corps à bien utiliser le calcium et qui facilite sa fixation sur les os. Les aliments en contiennent. Mais, l’essentiel de la vitamine D est fabriquée par notre organisme sous l’action des rayonnements du soleil sur la peau. D’où l’importance de sortir tous les jours, même en hiver. C’est de surcroît, une excellente façon d’ouvrir l’appétit !

Bien dans ses baskets...
L’avancée en âge entraîne une diminution de la masse musculaire et de la masse osseuse pouvant favoriser le risque de chutes. La meilleure façon de lutter contre ce phénomène consiste à pratiquer une activité physique régulière. Faire de l’exercice, c’est avant tout bouger au quotidien : sortir, marcher, faire fonctionner ses membres, ses muscles et sa tête.

Les plus sportifs d’entre vous seront peut-être tentés par faire de la natation ou du yoga. Les moins avertis pourront s’orienter vers des cours de gymnastique dédiés aux seniors ou des séances spécialement axées sur le maintien de l’équilibre. L’intensité ou la difficulté de l’activité choisie n’ont guère d’importance. En revanche, il est important de veiller à pratiquer ces activités selon ses capacités, graduellement et bien équipé. Enfin, ce qui compte surtout, c’est la régularité.