La Russie s'oppose au lancement d'une opération terrestre en Syrie, car l'implication d'un contingent terrestre étranger entraînera une guerre prolongée, a souligné le premier ministre russe, Dmitri Medvedev.
«Personne n'a intérêt à déclencher une nouvelle guerre.
Mais l'opération terrestre implique une guerre prolongée et compliquée.
Il faut toujours en tenir compte», a déclaré M. Medvedev dans une interview accordée à la chaîne Euronews.Il a en outre expliqué que «Moscou ne soutenait pas le président syrien Bachar al-Assad en personne, mais agissait en vertu des relations d'amitié avec la Syrie».
«Nous partons du principe qu'à présent, il n'y a aucune autorité légitime en Syrie, sauf celle du président Bachar al-Assad», a relevé le chef du gouvernement, notant: «Si (le président) Al-Assad est écarté de la vie politique dans le pays, la Syrie basculera dans le chaos».
Samedi, Ankara et Riyadh ont reconnu qu'ils pourraient mener une opération terrestre contre le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (Daech/EI). «S'il y a une stratégie, alors la Turquie et l'Arabie saoudite pourraient participer à une opération terrestre», a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
La Syrie est le théâtre d'un conflit armé depuis mars 2011, qui a déjà fait, selon l'ONU, plus de 250.000 morts et poussé des millions de personnes à l'exil.Les troupes gouvernementales syriennes, aidées par l'aviation russe à la demande de Damas, combattent les groupes terroristes dont les plus dangereux sont l'EI/Daech et le Front al-Nosra affilié au réseau terroriste al-Qaïda.