
En reprenant son bâton de pèlerin pour aller s'enquérir des réalisations sociales et économiques dans le cadre de la mise en oeuvre du programme du président Bouteflika, mais également les attentes des populations locales, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a rassuré les algériens depuis la ville de Sétif.
Une ville d'ailleurs qui symbolise autant la lutte de libération nationale, la lutte pour le développement local, et la lutte pour une Algérie entrant de plains pieds dans le troisième millénaire.
Avec un développement phénoménal autant sur le plan des infrastructures que sur celui de la connaissance et de la culture, de l'industrie et de l'agriculture, des affaires et du business, la wilaya de Sétif est depuis longtemps autosuffisante dans tout les domaines, y compris l'électroménager, puisqu'elle compte une excellente plateforme des industries électroménagères.
Et c'est à partir de cette wilaya très dynamique que le Premier ministre a tenu à rassurer les Algériens, sur la capacité du pays à bien négocier ce virage difficile, cette crise économique née de la baisse drastique des prix pétroliers.
Car ''l'Algérie maîtrise la situation'', la politique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, étant "claire et elle s'oppose à tout immobilisme'', a ainsi affirmé Abdelmalek Sellal. Il précise sa pensée en expliquant que ''l'Etat algérien maîtrise la situation'', et lance aux Algériens qu'ils doivent être rassurés.
''Que les Algériens se rassurent définitivement, parce que la politique du président de la République est contre l'immobilisme", a rappelé M.Sellal à la presse. En clair, le programme de développement du Président Bouteflika, qui s'appuie sur la construction de centaines d'infrastructures d'équipements, comme les route, les écoles, les hôpitaux, est en lui même créateur de richesses et peut propulser l'économie nationale vers une croissance meilleure, même si les recettes pétrolières déclinent. Comment ? Tout simplement en mettant en oeuvre et en réalisant dans les délais les projets d"développement local préconisés par le programme du président, explique M. Sellal. L'Algérie dispose d'un important potentiel économique et industriel, agricole également. Le tout est donc de redéployer ce potentiel, et de l'orienter vers une production dirigée vers l'exportation, pour engranger d'autres sources de devises, d'autres sources de recettes d'exportations hors hydrocarbures. Le défi est possible, le challenge est jouable, estime M. Sellal, qui a préconisé d'aller vers la production et l'investissement sans arrêt, appelant le secteur privé à adhérer à cette démarche.
Pour lui, la solution réside dans le passage de l'Algérie de pays monoexportateur à pays pluriexportateur, et il est impératif, a-t-il suggéré, que ''l'Algérie devienne exportatrice de ciment et de l'acier en réalisant un surplus de production en 2018". En fait, le Premier ministre, comme pour démystifier la rente pétrolière, estime qu'''il est inconcevable d'avoir des recettes en milliards de dollars, les consommer et d'aller s'endetter ensuite auprès du FMI.'' Non, la solution à la baisse des recettes pétrolières de l'Algérie réside tout simplement dans l'exploitation des richesses économiques du pays, qui sont autrement plus nombreuses que le pétrole, et plus durables, comme les mines, l'agriculture, l'industrie. La visite du Premier ministre à Sétif a été en réalité orientée vers cette solution, et que l'Algérie peut mettre à profit pour développer une autre économie, moins dépendante des hydrocarbures.
Boualem Branki