
Parmi les premières constations faites du scrutin régional qui vient de se dérouler en France, ce sursaut républicain qui a mis hors course les candidats de l’extrême droite, empêchant le FN d’accéder.
Mais, même si les électeurs français ont majoritairement disqualifié Marine Le Pen, de nouvelles données viennent indiquer une reconfiguration du réservoir électoral de la France, avec une nette poussée des idées et des valeurs portées par ce courant extrémiste.
Donnés grands perdants de cette élection, le parti socialiste et ses alliés verts et de gauche ont finalement résisté mieux que prévu en s’octroyant 5 régions. L’opposition de droite en embuscade pour les échéances présidentielles de 2017 a effectivement enregistré une progression. Elle obtient 7 des 15 régions de France avec en prime l’Ile de France et un score confortable dans la région Nord Pas De Calais Picardie où son candidat a platement battu la patronne du FN, avec évidemment, le concours d’un report des voix des électeurs de gauche. Plus que tout cela, ce que les observateurs de la scène politique française ont le plus relevé, l’échec cuisant subi par le chef de l’opposition, Nicolas Sarkozy pour lequel les résultats de ce scrutin traduisent un échec patent pour sa ligne de conduite idéologico- politique. « Au soir de ces régionales 2015, on a peut être assisté à la première séquence du crépuscule politique de l’ancien président de la République… et de tout ce qu’il représente », conclut le journaliste du site http://leplus.nouvelobs.com, rejoignant de nombreux analystes pour lesquels Sarkozy est le grand perdant de cette élection et, certainement, de ce qui viendra par la suite. En effet, depuis son retour aux affaires, à la tête de Les Républicains, sa stratégie politique, raclant aux abords de l’électorat de l’extrême droite, ne fait pas recette, loin s’en faut ; « depuis son retour officiel en politique, à l'été 2014, et son élection à la tête de l'UMP, l'ancien président n'a pas su réveiller les ardeurs du pays, pas même l'enthousiasme de la droite ni l'adhésion de tous ses électeurs de 2012 », note le journaliste de l’AFP qui relève qu’à force d’avoir tiré sur la corde extrémiste, les Français, écrit-il, «considèrent que, pour voir appliquée la politique promise depuis si longtemps par Nicolas Sarkozy, il faut porter Marine Le Pen au pouvoir.» Le désappointement de Nicolas Sarkozy lors de son apparition juste après les résultats du second tour n’a pas échappé aux observateurs qui ont relevé une série d’indices pouvant conforter la débâcle annoncée de Sarkozy. « Le chef de Les Républicains, en effet, a voulu prendre la parole au moment même où Marine Le Pen commençait son intervention, fait remarquer le journaliste du site http://leplus.nouvelobs.com qui voit là, une « précipitation fatale : TF1 lui a préféré la patronne du FN ! », ajoutant un peu plus loin que « , le coup de grâce est venu. Vers 23h15, BFMTV a montré la photo, prise quelques minutes plus tôt, d’un Sarkozy, la mine sombre, avachi dans la tribune présidentielle du Parc des Princes, où il était venu voir son cher PSG écraser Lyon 5-1. Un cliché destructeur ». Comme pour bien corser a soirée de Sarkozy, la presse aura noté également que les candidats de Les Républicains se sont abstenus de citer le nom de Sarkozy ; Valérie Pécresse qui décroché la région Ile de France est même allée jusqu’à rendre un hommage soutenu à Jacques Chirac, en pleine convalescence. Adjointe de Les Républicains Nathalie Koscisuko-Morizet a fait tout bonnement dans le rentre dedans en fustigeant la, stratégie du ni-ni imposée par Sarkozy, allant même jusqu’à considérer que « si le PS l’avait fait sienne, a-t-elle expliqué avec candeur, le FN aurait pu l’emporter dans les trois régions clé (Nord-Picardie, PACA, Grand Est) », rapporte le journaliste de l’AFP qui finit par conclure que « comme ces conducteurs irascibles qui tournent le volant pour ne pas être dépassés, Nicolas Sarkozy refuse d'être doublé sur sa droite et va braquer sec, au risque de finir au fossé »
Cherbal E-M