Constance des positions de l'Algérie : La solution à la crise libyenne passe par l'application des résolutions onusiennes

Publié par Kamel Cherif le 14-12-2015, 16h11 | 22

La position de l'Algérie en ce qui concerne la crise libyenne demeure inchangée et constante, considérant que le règlement de cette crise ne pourrait en aucun cas se concrétiser en dehors des résolutions et du processus entamés sous l'égide des Nations unies. Il s'agit d'une position prônée par l'Algérie pour laquelle elle milite sans relâche et ce, depuis le début du conflit.

Il faut relever que certaines parties ont tenté et continue d'essayer de récupérer ou d'exploiter la crise libyenne en suggérant ou en soutenant des solutions au détriment d'une partie par rapport à une autre. Les approches initiées en dehors de l'ONU tendent plutôt à exacerber la situation en Libye et l'aggraver. Des approches qui risquent de diviser le peuple libyen, alors que l'urgence et la priorité consistent à préserver l'unité de ce pays et son intégrité territoriale.

En ce sens, l'Algérie a toujours exigé de privilégier le processus onusien dans la résolution de la crise libyenne. La position de l'Algérie est désintéressée et s'inscrit dans le cadre de la politique de bon voisinage qu'elle prône dès le début de la crise libyenne.

L'Algérie a déjà exprimé, par la voix du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, au nouveau représentant spécial du secrétaire général de l'ONU dans ce pays, Martin Kobler, son soutien et ses vœux de succès dans sa mission dans le but de parvenir à une solution politique durable qui préserve l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye.

Dans le même temps, l'Algérie a appelé les frères libyens à transcender leurs divergences, se disant convaincue qu'ils ont la capacité et la volonté de mettre la Libye au-dessus de tout. L'Algérie a  toujours considéré que l'intérêt national libyen dépassait de loin les ambitions des uns et des autres.

En somme, la position de l'Algérie sur le conflit libyen demeure constante et inchangée, sachant qu'elle s'appuie sur les fondamentaux du respect de la souveraineté de ce pays, de son intégrité territoriale et de son unité ainsi que de la cohésion de son peuple, pour reprendre les propos de Messahel.

Pour l'Algérie, les différentes parties en conflit doivent aller impérativement et rapidement vers la signature d'un accord politique afin de mettre en place urgemment un gouvernement d'unité nationale chargé de gérer la période transitoire et de faire face aux multiples défis politiques, sécuritaires et économiques ainsi que de lutter contre le terrorisme notamment Daech et ses connexions liées au crime organisé à travers les trafics d'armes et de drogues.

L'Algérie multiplie ses efforts dans ce sens, à l'exemple de la 7e réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye qui s'était tenue à Alger le 1er décembre dernier en présence du nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies,  pour la Libye, Martin Kobler.

Un document final avait été adopté à l'unanimité et avait débouché sur un large consensus en faveur de l'exclusivité de la solution politique à la crise libyenne, de la signature rapide de l'accord politique entre les parties libyennes et de la mise en place urgente d'un gouvernement d'union nationale.