
La Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) a décidé, à la demande des autorités de la Centrafrique, de prolonger la transition dans le pays jusqu'au 31 mars 2016 pour des raisons sécuritaires et budgétaires, indique un communiqué final du sommet des chefs d'Etat membres de l'institution d'intégration régionale tenu mercredi à Libreville.
«A la demande des trois hautes autorités de la Centrafrique, notamment la chef de l'Etat, le Premier ministre et le président du Conseil national de la transition, la transition politique en République centrafricaine est prorogée pour la période allant du 31 décembre 2015 au 31 mars 2016», a déclaré le Secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, Secrétaire général de la CEEAC rendant public les décisions de la rencontre de Libreville.
Les dirigeants de la CEEAC ont, en outre, décidé d'apporter un appui financier pour boucler le budget des prochaines élections dans ce pays. Bangui accuse un déficit de 3,680 millions de dollars pour organiser ces élections.
«La République gabonaise a annoncé une contribution de 1 milliard de FCFA. D'autres pays membres se sont engagés à contribuer dans un futur proche», précise le communiqué.
La CEEAC a en revanche demandé à la classe politique centrafricaine d'être plus patriotique. «Les fauteurs de troubles seront envoyés à la CPI», averti le communiqué final de ce sommet d'un jour auquel la Centrafrique était représentée par son Premier ministre.
Le sommet s'est tenu en présence du chef de l'Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, médiateur international de la crise centrafricaine et Ali Bongo Ondimba, président en exercice de la CEEAC.