Au moins 30 soldats fidèles au président yéménite Abd-Rabbou Mansour Hadi ont été tués «par erreur» dans un bombardement de la coalition arabe à Taëz (sud-ouest), ont indiqué les autorités locales.
Le camp militaire bombardé par des avions de la coalition arabe, situé dans une zone montagneuse près de la ville de Taëz, était occupé par des forces gouvernementales et non par des éléments du mouvement Ansaruallah, dit Houthi, ont mêmes autorités, citées dimanche par l'agence Reuters.
«La coalition a touché une fausse cible», a rapporté l'un des représentants des autorités.
En outre, l'attaque a également fait une quarantaine de blessés parmi les soldats gouvernementaux, précise l'agence. Les affrontements entre les autorités yéménites et les milices d'Ansaruallah et leurs alliés se sont intensifiés en août 2014. En janvier 2015 les Houthis, se sont emparés de la capitale du pays.
Le président Mansour Hadi s'est d'abord réfugié à Aden, mais la prise de cette ville par les rebelles le 25 mars l'a contraint de s'exiler à Ryadh.Répondant à l'appel du président en exil, l'Arabie saoudite soutenue par Bahreïn, le Qatar, le Koweït et les Emirats arabes unis a lancé le 26 mars l'opération aérienne Tempête décisive (Tempête de fermeté) contre les Houthis.
L'Egypte, la Jordanie, le Maroc et le Soudan ont également rejoint la coalition.
Le 21 avril, l'Arabie saoudite a annoncé la fin de l'opération qui a permis de détruire les armes balistiques se trouvant entre les mains des Houthis, et des militaires fidèles à l'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh.
La coalition a également annoncé le lancement, à partir du 22 avril, d'une nouvelle opération au Yémen baptisée Renaissance de l'espoir destinée à rétablir le processus politique, à combattre le terrorisme et à mettre fin aux activités militaires des Houthis.Selon l'ONU, 5.000 personnes, dont beaucoup de civils, ont été tuées et 25.000 blessées dans le conflit depuis mars.