
Le Japon a demandé lundi aux touristes de s'éloigner du volcan Aso qui est entré en éruption dans la matinée et crachait toujours en tout début d'après-midi de la fumée et des cendres.
Les autorités ont élevé à 3 le niveau d'alerte volcanique sur une échelle de cinq, alors qu'un épais panache de fumée blanche et de cendres noires s'élevait à environ 2.000 mètres au-dessus de l'énorme volcan situé sur l'île de Kyushu dans le sud-est du pays.
Ni victimes ni dégâts n'ont été signalés, ont précisé les autorités, appelant les visiteurs de ce site très apprécié à évacuer rapidement.
Au moins sept vols intérieurs ont dû être annulés par les compagnies du fait de l'éruption, ont indiqué des porte-parole d'ANA et Japan Airlines (JAL).
Le Mont Aso s'était réveillé en novembre l'an dernier et avait connu depuis plusieurs petites éruptions.
En août, l'agence météorologique avait émis une alerte après avoir enregistré des activités sismiques autour d'un autre volcan, le Sakurajima, plus au sud.
L'archipel nippon est situé sur la «ceinture de feu» du Pacifique, qui enregistre un grand nombre des tremblements de terre de la planète.
Le Mont Aso fait partie des volcans sous haute surveillance parmi les 110 actifs du Japon.
Cette éruption intervient un an après celle du Mont Ontake (centre) qui avait surpris plusieurs centaines de randonneurs et avait tué plus de 60 personnes.
L'échelle japonaise d'avertissement pour l'activité volcanique va de 1 à 5, le dernier niveau nécessitant l'évacuation de la population alentour.
7 morts selon un nouveau bilan suite aux inondations
Le bilan des inondations dans l'est du Japon s'est alourdi dimanche, passant de cinq à sept victimes, tandis que les sauveteurs recherchaient toujours une quinzaine de personnes portées disparues.
La police a découvert dimanche le cadavre de deux hommes dans une rizière à Joso, une ville de 65.000 habitants au nord de Tokyo.
Plus tôt dans la journée, le corps d'un homme de 68 ans avait été trouvé dans une voiture submergée par les flots à Tochigi (nord de Tokyo).
Ces inondations ont fait suite à une épisode de précipitations torrentielles parmi les plus violents depuis des décennies.
Toru Takasugi, le maire de Joso, la zone la plus durement touchée, s'est publiquement excusé lors d'une conférence de presse de ne pas avoir ordonné l'évacuation des habitants avant que la rivière sorte de son lit jeudi, ont rapporté des médias locaux.
«Nous pensions qu'elle pourrait détruire les digues mais nous ne pouvions pas savoir où.
Nous sommes sincèrement désolés de ne pas avoir fait correctement face à la situation», a-t-il déclaré.
Samedi, le Premier ministre japonais Shinzo Abe s'était rendu à Joso où une zone comprenant 6.500 maisons a été inondée lorsque la rivière Kinugawa a creusé une large brèche dans sa rive.