
L'ONG Amnesty international a appelé mercredi l'Union européenne à revoir de manière urgente ses règles d'asile, face à la crise des réfugiés à laquelle elle est confrontée.
Citant les morts et les barrières frontalières érigées par les dirigeants européens, Amnesty estime «que cela ne doit pas continuer ainsi», à quelques heures d'un discours du président de la Commission européenne qui doit présenter ses propositions pour la répartition entre pays européens de 120.000 réfugiés.
Amnesty appelle dans un communiqué à «une réponse concertée d'urgence et à une refonte radicale du système d'asile de l'UE qui est défaillant».
L'organisation réclame entre autres la mise en place de routes sécurisées pour permettre aux réfugiés de gagner l'Europe, et que la pression sur les pays aux frontières extérieures de l'UE soit allégée avec la mise en place d'un système commun d'asile.
Amnesty demande aussi que l'UE ne s'appuie pas sur la notion de «pays d'origine sûr» pour faire le tri entre les personnes qui arrivent à ses frontières. «Il n'y a pas de pays +sûr+ de manière générale» et ce concept contribue en réalité à «saper l'accès des demandeurs d'asile à une procédure juste et efficace», estime-t-elle.
L'organisation, dont le siège est à Londres, souligne qu'il faudra trouver des places d'accueil pour 1,38 millions de réfugiés parmi les plus vulnérables au cours des deux prochaines années à travers le monde, et a appelé les pays de l'UE à en accueillir 300.000.