
L’année universitaire 2014-2015 s’achèvera avec le déroulement des concours pour entrer en formation doctorante des étudiants ayant obtenu leur magister. Les universités ont rendu publiques les dates des concours - la plupart au courant d’octobre 2015 - et les candidats admis à y concourir. Une liste de candidats en «attente » est également connue.
Bien que les concours soient une pratique interne de chaque université, ils seront plusieurs centaines sinon milliers à s’y présenter, dans toutes les disciplines enseignées couvrant tous les domaines de la connaissance scientifique (à titre d’exemple, les concours de DEMS ont concerné plus de 10 000 candidats en 2010-2011).
Indicateurs
Au cours des années 60, l’université algérienne a formé 3100 diplômés. Les années 70, avec les réformes ont marqué un bond dans les résultats : 4 0000 diplômes délivrés. La décennie 2001- 2010 a vu la sortie de 600 000 universitaires.
On compte en Algérie plus de 2 millions de diplômés
C’est dire que les universités algériennes, les centres universitaires, les laboratoires et agences de recherche répondent à leurs missions.
Les étudiants doctorants viennent grossir les rangs des chercheurs et plus tard, selon leur convenance, celui de l’encadrement des étudiants.
Car il reste que le nombre des professeurs est encore insuffisant ( il en faudrait plus pour engager plus profondément les axes de recherche fondamentale et appliquée) pour « produire » de la technologie ou innovation dans un quelconque domaine scientifique qui assureraient l’entrée de l’université algérienne dans le marché des transferts de technologie.
Former
La formation supérieure a, de tout temps, depuis l’indépendance, retenu l’attention des pouvoirs publics.
Les premiers sortants du cursus universitaire ont été happés par les administrations et les industries naissantes.
La démocratisation, l’orientation scientifique et la spécialisation ont marqué les décennies 80 et 90. La professionnalisation, qui était exigée par les entreprises l’a été pendant 10 ans à leur charge si bien que le ministère de l’Industrie était devenu le formateur en post-graduation.
Exploiter cette richesse
Les diplômés algériens sortis des universités algériennes ne sont pas moins compétents que leurs collègues étrangers, malgré des déficits dans l’accès à la documentation, les outils technologiques les plus performants (mais cela va mieux, affirme-t-on).
Le problème des diplômés est que les structures économiques sont en retard par rapport à leur savoir. D’où leur dévaluation, par ceux-là mêmes qui sont incapables de se mettre au niveau des normes de production internationales.
Conventions
La mise à niveau des petites et moyennes entreprises pourrait bénéficier de l’apport des jeunes diplômés, frais émoulus des universités. Le législateur devrait encourager les conventions entreprises-universités dans le domaine de la recherche appliquée. Les entreprises qui financeraient des travaux de recherche étant motivées par des mesures fiscales et parafiscales.
D’un autre côté, les entreprises attendent d’être encouragées pour l’embauche de jeunes diplômés.
La jeunesse algérienne instruite est une ressource qui doit être pleinement mise en valeur. En réhabilitant d’abord l’enseignement supérieur dans toutes ses dimensions et résultats.
O. Larbi
Organisation d'une série de rencontres pour préparer la rentrée universitaire 2015/2016
Une série de rencontres entre le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, et l'ensemble des partenaires sociaux (enseignants, travailleurs et étudiants), est prévue en septembre pour une large consultation et adoption d'un programme de travail pour la nouvelle année universitaire, a indiqué hier le ministère dans un communiqué.
Deux conseils, l'un composé de représentants du ministère et des représentants des syndicats des enseignants et des travailleurs et l'autre avec les représentants des organisations estudiantines seront installés à la fin de ces consultations, précise la même source.
APS