Climat-France-diplomatie-ONU/François Hollande : «Aucun accord sur le climat sans engagement financier»

Publié par DK News le 26-08-2015, 00h43 | 23

Aucun accord ne sera conclu en décembre à Paris, à la Conférence internationale sur le climat, si les pays industrialisés ne versent pas les 100 milliards de dollars prévus par an pour financer la transition énergétique des pays en développement, a estimé hier le président français François Hollande.

«Si nous voulons réussir Paris, il faudra des engagements politiques, mais il faudra aussi des financements», a-t-il déclaré lors d'un discours devant les ambassadeurs français réunis à Paris. «Cent milliards de dollars pour 2020, c'était déjà une promesse, qui n'a pas été tenue. C'est maintenant une obligation : sans les 100 milliards, il n'y aura pas d'accord à Paris», a-t-il insisté. Selon le président français, cette «somme est indispensable pour accompagner les efforts d'adaptation et pour permettre les transferts de technologie nécessaires».

Il s'est félicité du fait que 56 pays, représentant plus de 60% des émissions de gaz à effet de serre, ont déjà soumis leur contribution en vue de cette conférence, la COP21. «Nous avançons mais le plus difficile reste à venir, nous devons donc accélérer», a-t-il ajouté, annonçant qu'il se rendrait à Pékin début novembre pour travailler avec le président chinois Xi Jinping, et à Séoul où siège le Fonds vert. «J'ai pensé que le mieux est d'inviter les chefs d'Etat et de gouvernement au tout début de la conférence et non à la fin, parce qu'à la fin, c'est déjà trop tard», a-t-il estimé. «C'est l'expérience que nous avons tirée de l'échec de Copenhague». Les représentants de 195 pays sont attendus à Paris du 30 novembre au 11 décembre pour négocier sous l'égide des Nations unies, lors de la 21e Conférence sur le climat, un accord mondial visant à freiner le réchauffement climatique de la planète. L'un des principaux sujets de discussion lors cette conférence porte sur le partage des efforts entre pays développés, émetteurs historiques des gaz à effet de serre (GES) source du réchauffement, et pays en développement et émergents.

Les pays en développement réclament notamment que soit précisée la façon dont les pays industrialisés comptent arriver à verser les 100 milliards de dollars par an promis d'ici 2020, afin de financer notamment leur basculement vers des énergies propres.