
Dix-sept personnes ont été tuées lundi au Venezuela, dont 14 à Caracas, au cours d'une opération anticriminalité menée par des milliers d'hommes de la police et des forces de sécurité, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gustavo Gonzalez.
Lors de cette opération, «134 personnes dont 32 étrangers» ont été arrêtées, soupçonnées d'être «liées à des activités paramilitaires colombiennes», a indiqué M. Gonzalez dans une déclaration lue à son ministère.
L'opération «a pour objectif de libérer des zones où opèrent des éléments de groupes délinquants qui se livrent à des activités paramilitaires colombiennes, aux meurtres commandités, à l'extorsion et aux enlèvements», a précisé le ministre.
Dans la soirée, le président vénézuélien Nicolas Maduro, avait indiqué que l'opération allait s'étendre «à la totalité du territoire national». «L'heure est venue de libérer nos communautés», a-t-il dit.
Selon M. Maduro, la violence et le crime organisé au Venezuela sont provoqués par l'infiltration d'«éléments paramilitaires» colombiens qui fournissent «des drogues et des armes» à des Vénézuéliens pour qu'ils commettent des crimes.
Affirmant détenir des preuves de ses accusations, il a indiqué que près de 60 paramilitaires avaient été capturés, sans fournir de détails. Selon des statistiques, le Venezuela occupe la deuxième place mondiale concernant les homicides, avec 80 cas enregistrés par an pour 100.000 habitants.
A Caracas et dans sa banlieue, le taux dépasse 100 homicides, soit 110 fois plus qu'en Europe occidentale, selon l'ONU.