Dette : Le PM grec accuse le FMI de bloquer les négociations par son rejet des «mesures compensatoires»

Publié par Dknews le 24-06-2015, 16h58 | 39

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a accusé mercredi le FMI de bloquer les négociations pour éviter à son pays un défaut de paiement, avant une série de réunions cruciales à Bruxelles, selon une source gouvernementale grecque.

«En s'adressant à ses collaborateurs avant de quitter Athènes pour Bruxelles» où il doit rencontrer les dirigeants des créanciers (UE, BCE et FMI), Alexis Tsipras a déploré «l'insistance de certaines institutions (créanciers) qui n'acceptent pas des mesures compensatoires», a indiqué cette source.

Selon une source gouvernementale grecque, le FMI n'a pas accepté certaines des nouvelles propositions grecques, soumises lundi aux créanciers, concernant la hausse de la taxe sur les hauts revenus ou le rétablissement des cotisations des employeurs au niveau avant le début de la crise de la dette en 2010.

De son côté, une source européenne proche des négociations a confirmé mercredi qu'il y avait eu des différends au sein des créanciers la veille mais que depuis, ils avaient réussi à «dégager une position commune».

C'est «aux Grecs de se prononcer sur cette position commune», a souligné cette source.
Pour le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, les discussions entraient «dans la dernière ligne droite» en vue de la conclusion d'un accord avec l'UE et le FMI.

«Nous entrons dans la dernière ligne droite des négociations et nous espérons qu'elle seront les dernières», a-t-il déclaré mercredi à la presse. Les propositions grecques, basées surtout sur la hausse des taxes, prévoient des économies de 2,692 milliards d'euros pour 2015 et 5,207 milliards pour 2016.

Selon le texte intégral des nouvelles propositions grecques, publié mercredi dans le quotidien pro-gouvernemental Avghi, proche du parti de la gauche radicale Syriza au pouvoir, le gouvernement souhaite «terminer avec l'évaluation de l'accord actuel qui arrive à échéance le 30 juin et entamer une nouvelle relation avec les partenaires, qui ouvrira un nouveau chapitre pour la Grèce».

La conclusion d'un accord permettra le déblocage des prêts internationaux, vitaux pour la Grèce, qui risque un défaut de paiement fin juin. A court d'argent, Athènes doit rembourser des dettes de plus de 1,5 milliard d'euros le 30 juin au FMI.