
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a critiqué dimanche l'intervention franco-britanniqué menée en 2011 en Libye, estimant qu'elle manquait d'anticipation pour engager un processus politique qui sortira le pays du chaos et provoquant des effets désastreux.
"On ne peut pas mener une opération militaire si on ne sait pas ensuite engager un processus politique. Parce que la fin du conflit c'est un processus politique, on l’a vu au Mali, pas en Libye", a déclaré le ministre français sur les ondes de la radio Europe 1. Interrogé, dans ce sens, sur l'intervention franco-britannique menée en Libye en 2011, M. Le Drian a estimé qu'"en Libye, à l'époque, nous n'avons pas bien anticipé les capacités des libyens à s'entendre à s'organiser pour assumer l'alternance, et ça a produit des effets désastreux".
Deux gouvernements et deux Parlements rivaux se disputent le contrôle de la Libye depuis l'été dernier, lorsque les miliciens de l'"Aube libyenne" (Fajr Libya) ont pris le contrôle de Tripoli, la capitale. Le gouvernement du Premier ministre Abdallah al Thinni, seul reconnu par la communauté internationale, et la Chambre des représentants élue en juin dernier ont trouvé refuge dans l'est du pays.
A Tripoli, l'"Aube libyenne" a formé son propre gouvernement et rétabli l'ancien parlement, le Congrès général national (CGN). Concernant la question de l'immigration clandestine qui sera au menu du sommet européen extraordinaires prévus lundi à, M. Le Drian a jugé qu'"Il faut distinguer deux chose: tout d'abord la protection des demandeurs du droit d'asile et puis la nécessité de lutter contre tous les trafic notamment les trafics des êtres humains.
"Quelque 54.000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l'année", a rappelé Mme Cooper, soulignant que les moyens de Frontex avaient été renforcés en Méditerranée. Et Quelque 100.000 candidats à l'immigration se sont rendus en Italie et en Grèce depuis janvier, selon les données du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR).
La Commission européenne a soumis un plan d'action pour éviter les départs et lutter contre les passeurs, sauver ceux qui ont entrepris la traversée et prendre en charge les migrants à leur arrivée.