«Ettefah» au théâtre de Constantine : Le génie d’Alloula emplit les planches plus de 20 ans après sa mort

Publié par DK News le 22-05-2015, 18h12 | 44

 

 

 

La dernière mouture d’»Ettefah» d’Abdelkader Alloula, présentée jeudi soir au Théâtre régional de Constantine (TRC), a prouvé, selon de nombreux spectateurs, que le génie du dramaturge pouvait encore envelopper une salle de théâtre plus de 20 ans après sa mort.

Séduits, aussi, par le talent des dix comédiens distribués dans cette pièce, les amateurs du 4e art, venus très nombreux pour redécouvrir le talent exceptionnel d’Alloula, n’ont pas été avares en acclamations pour cette £uvre que le Théâtre régional d’Oran (TRO) vient juste de «mettre à jour» pour la présenter en «générale» dans la ville des ponts, dans le cadre de l’événement «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe».

Le directeur du TRO, Ghouti Azri, a précisé à l’APS que cette pièce, adaptée et mise en scène par Samir Bouannani, est une «réactualisation» et un «flash back doublé d’une transposition» de celle qui avait été présentée, en 1994, par une association d’amateurs oranais mais qui n’a pas été répertoriée, ni obtenu le succès escompté.

Ecrite par le regretté Abdelkader Alloula, acteur, dramaturge, administrateur de théâtre et directeur de troupe algérien, cette pièce de 75 minutes raconte en fait, trois histoires différentes mais qui se rejoignent du point de vue de la problématique posée.

La première histoire est celle d’une famille qui, n’ayant pu trouver où se loger et permettre à son jeune enfant de passer son baccalauréat, avait fini par élire domicile dans des toilettes publiques.

La seconde partie de cette pièce évoque les souffrances d’un simple ouvrier qui venait de perdre son travail et qui s’est retrouvé incapable d’acheter des pommes pour sa femme enceinte au point de regagner les toilettes publiques pour crier son désarroi et crier ses malheurs.

Le dernier acte aborde l’histoire d’un jeune homme qui s’est retrouvé, d’une manière fortuite, dans des toilettes publiques et y avait trouvé l’espace idoine pour s’y exercer et y faire des répétitions théâtrales après avoir été marginalisé dans son institution artistique.

A la fin du spectacle, l'adjoint du metteur en scène, Abdelkader Belkaid n’a pas caché son émotion devant l’excellent accueil du public pour cette pièce pleine d’humour caustique et dont la scénographie est d’Ali Hazzati et la musique de Nezzar Adnani