
La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré vendredi qu'il restait «encore beaucoup à faire» dans les négociations sur la dette grecque, au lendemain d'une rencontre avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras, et le président français François Hollande.
«Ce fut un échange très amical, constructif mais il est aussi clair qu'il faut continuer à travailler avec les trois institutions (UE, FMI, BCE). Il reste encore beaucoup à faire», a-t-elle déclaré à l'ouverture du sommet européen de Riga.«La France et l'Allemagne ont offert leur aide à la Grèce et au Premier ministre grec s'il y a des questions à discuter. Mais l'issue doit être trouvée avec les trois institutions et il faut travailler très, très intensivement», a-t-elle ajouté.
La Grèce négocie péniblement un accord avec ses créanciers -Union européenne, Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI)- pour obtenir les 7,2 milliards d'euros restants d'un deuxième programme d'aide qui expire fin mai.Elle doit aussi procéder à un remboursement auprès du FMI le 5 juin, qu'elle pourrait être dans l'incapacité de faire faute d'un accord d'ici là sur une aide financière.
Les Européens et le FMI réclament en contrepartie de leur aide des réformes, notamment du marché du travail, qui vont «radicalement à contre-courant des promesses électorales» du gouvernement d'Alexis Tsipras, issu des dernières législatives en janvier 2015.
MM. Hollande et Tsipras et Mme Merkel se sont entretenus pendant près de deux heures jeudi soir à Riga, à l'issue d'un dîner entre les dirigeants de l'UE et de six pays de l'ex-URSS. Le sommet, qui s'est ouvert formellement vendredi, est essentiellement consacré aux relations de l'UE avec ses voisins de l'Est.